Truites et Rivières
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Semaine avec Eric et Eticou

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Semaine avec Eric et Eticou Empty Semaine avec Eric et Eticou

Message par Etienne Mar 17 Juil 2018 - 12:05

C'est le temps de prendre le clavier, car plus le temps passe et plus les petits détails s'envolent rendant le récit bien fade.
Cela fait des mois qu'on y pense et que petit à petit les sacs à dos se remplissent, et s'alourdissent. Maintenant je pense déjà et cogite à la semaine pour l'année prochaine riche des enseignements de cette sortie incomparable, histoire de réussir à faire aussi bien, mieux étant difficilement imaginable. 
Et petit à petit le temps passe, la date approche de cette semaine avec Eticou. Une incertitude demeure, car un bon ami d'Eticou, pécheur d'exception lui aussi, pourrait être de la partie. A ce moment deux sorties sont prévues, l'une particulièrement rude pour les randonneurs du dimanche que nous sommes, et l'autre dont le lieu est connu et dont l'effort qu'elle demande est raisonnable. Rien n'est décidé, mais les scénarios s'affinent, à postériori, j'ai du trop réfléchir dans mon bureau, on ne fera que la moitié du programme, mais quel programme!.
On y est, c'est vendredi, un évènement hors du domaine de l'halieutisme et qui n'a aucun intérêt à être narré me fait prendre l'avion pour un Perpignan-Nantes afin d'y être cueilli par Eticou. Décollage, pour ceux qui savent Perpignan a une piste plutôt courte, les autres savent qu'il y a plus de 200 jours de vent tout en sachant que, en dessous de 60km/h, ça ne compte pas, trop faible. Donc décollage par Tramontane pas de vent donc car on est dans les 55km/h annoncés. A côté de moi une personne à l'âge plus que raisonnable avec son chien, un petit truc que l'on découvre au fond d'un sac. Et c'est parti, ah on la sent bien cette tramontane, mais c'est bon on décolle du premier coup, l’ascension va être bien mouvementé, le chien tremblant comme une feuille comme son maitre qui pourtant ne doit pas en être à son premier décollage. Dire que je suis serein serait exagéré mais une fois j'ai fait comme les autres, avec une tramontane digne de ce nom et après un essai d’atterrissage infructueux, j'ai applaudi le pilote comme les autres passagers. Donc je patiente, secoué mais confiant, de toute façon il n'y a rien à faire d'autre. Enfin l'altitude augmentant la tramontane se fait moins sentir jusqu'à ce que l'ancêtre de ma droite m'avoue sa peur, ce sera la seule conversation avec elle, ayant fait un sourire entendu mais pas plus engageant. Pas envie de connaître sa vie, je me suis mis de la zique et les écouteurs, une petite heure et je suis arrivé. Atterrissage sans soucis, Eticou m'attend. Soirée à se raconter les nouvelles, Samedi à s'occuper du Hors Halieutisme, et le Dimanche est là.
6h00 debout, Eric sera de la partie mais nous rejoint avec son véhicule dans mes Pyrénées. La route se passe sans soucis. On y est, le coup du soir est déjà prévu. Mais un paquet attend Eticou, la 33ème TER est pour lui, enfin équipé avec son propre matériel. Le temps d'aller chercher quelques terreaux chez notre fournisseur agréé et Eric est déjà là. C'est décidé, je les emmène dans un ruisseau proche de la maison escarpé à souhait, ou parfois il est nécessaire de sortir trois à quatre mètres de fil, pas pour lancer au loin mais pour descendre l'esche jusqu'au contact de l'eau. On fera tous du poisson. Je n'ai pas pris l'APN donc pas de tofs de ces truites sauvages à la robe spécifique du lieu. On rentre, il fait déjà presque nuit. Trop fatigué par le voyage, nous remettons à demain le peaufinage du contenu des sacs, Eric étant un randonneur beaucoup plus aguerri et organisé que nous, avec du matériel et des solutions adoptées qui risquent de nous inspirer pour l'avenir. La soirée s'oriente donc sur les scénarios, par quoi commence-t-on, 400m de dénivelé, pas plus et deux jours de pèche suivi de 980 m et trois jours, Eric a des impératifs dictés par le sexe opposé, la discussion sera brève et efficace, on fait le trois jours avec Eric, on voit la suite après.
6h00 à nouveau, peaufinage des sacs après un petit déjeuner entre hommes, je les prépare à l'effort, je n'ai jamais fait cette ascension mais je la sais par les dires d'autres qu'elle est dure, très dure même. Mais mes compères sont partants. On charge le véhicule d'Eric, la pesée des sacs est inutile, ils sont lourds, peut-être trop comme d'habitude. Petit crochet pour nourrir le bus de notre compagnon et nous voilà sur les lieux, il est 9h00. La préparation des sacs nous ayant pris bien trop de temps, première leçon qui sera retenue, il aurait fallu faire cela la veille. Le Mur est devant nous, j'active le GPS, nous sommes à environ 950m d'altitude, la destination à 1900 au lac, et donc pour nous quelques mètres de plus. Et c'est parti, nous débutons le chemin dans une magnifique hêtraie, les arbres y sont majestueux, centenaires voir plus, et le sentier démarre droit puis devient une succession de lacets très courts, c'est dur, mon fessier qui est mon maillon faible crie déjà misère, mais le rythme est assez lent et finalement ces muscles vont finir par se faire oublier. Plusieurs poses seront nécessaires, les Figues d'Eric vont se révéler excellente et particulièrement efficace dans cet effort intense pour nous. Le GPS nous dira que nous avons fait déjà 300 mètres de dénivelé, je vais m'apercevoir ensuite que dans cette hêtraie, il a fait une erreur de positionnement majorant largement l'altitude. Mais alors on n'est pas sur le bon chemin, le doute s'installe, mais non, on a rien vu d'autre, c'est le GPS qui nous fait la blague, n'empêche que le doute est là, et ne sera levé qu'à l'arrivée sur une partie du chemin découverte ou enfin il fera un point correct. Inutile de dire que nous n'avions pas fait le tiers de l'ascension au précédent point GPS, mais que là on y était. Le moral est excellent, dopé par une pèche hypothétiquement agréable, car nous espérons tous l'endroit poissonneux. Il est 10h30-11h, Eric commence à souffrir de crampes, il y est sujet mais là l'effort est important et nous ne sommes qu'à la moitié, il grimace sans se plaindre mais on le met devant pour que le rythme lui soit adapté. Je regarde régulièrement le GPS et les courbes de dénivelé, conscient que les choses pourraient peut-être devenir inconfortables pour Eric.  Un pont, en dessous c'est joli, un petit ru qui ne représente que 10% de ce qui nous attend en haut, on a vu des photos, c'est énorme, mais tant que l'on n'a pas vu, le doute reste présent de tomber sur une rivière relativement petite. L'envie de pécher est forte, très forte, mais si on s'arrête là, nous aurons du mal à arriver à une heure raisonnable, il est vrai que météo bidule, menteur, pas fiable, nous a prévu du beau temps jusqu'au mercredi midi, mais si on s'arrête là, on aura du mal à repartir. Je regarde le GPS et propose à mes deux compagnons de continuer et de s'arrêter après le dernier raidillon de cette ascension pour ensuite redescendre sans le matériel et pécher le parcours. La proposition est adoptée, et c'est reparti. A la moitié de ce raidillon, Eric abdique, s'arrête, nous dit qu'il y arrivera mais que les crampes le font souffrir à chaque pas et que là, il faut qu'il souffle un peu. Je lui propose de redescendre le chercher quand nous serons en haut avec Eticou, estimant à un bon quart d'heure le lieu où la pente s'adoucit et que le pique-nique du midi sera agréable. On y est, je redescends et retrouve Eric, qui avait repris la marche, à mi-parcours. Je le débarrasse de son sac et nous finissons ensemble la montée, lui grimaçant un peu moins, ayant moins de poids à porter.
Rapide comme d'habitude, pain saucisson et autres vont nous requinquer tous les trois. Un repos bien mérité et on repart, pas pour longtemps, la rivière est là, attirante comme les sirènes avec Ulisse sur son bateau. On y va bien sûr, Eticou sortira une jolie largement maillée, Eric et moi resterons modestes. Bon, il faut remettre ça, et ce coup-ci, les crampes sont pour moi, le petit muscle juste au-dessus du genou, fichtre, pas d'autres solutions que de faire marcher la machine, augmenter la vascularisation pour épurer l'acide lactique qui c'est formé chez le oisif bureaucrate que je suis. Et ça marche, un quart d'heure après les crampes ont disparues, mais je comprends alors mieux les grimaces d'Eric. Et ça monte, et ça monte encore, sur des cailloux, glissants, un véritable escalier, le replat était de courte durée, il reste 250 mètres de dénivelé au bas mot. Je trace, pas envie que les crampes me rattrapent, et c'est encore lui ! en effet un hélicoptère ne cesse de faire des allées et venues depuis le départ de ce matin avec un bruit assourdissant dans cette vallée, sur ils déposent du matériel là-haut, et quel bruit! Je prends de l'avance, laissant dans l'ordre Eticou et Eric derrière. Enfin le plat, enfin la maison du barrage, ah et les travaux sont là. Je monte, mais EDF s'octroie le droit de nous barrer le chemin en nous proposant un tartais fait de cailloux instables pour finir d'arriver. Eticou et Eric arrivent, je franchis l'interdit bien remonté et conscient que pour Eric l'effort du raidillon est inutile alors que le chemin "interdit" est en pente plutôt raisonnable permettant une ascension plus confortable. Une discussion avec le type avec le Logo EDF sur la poitrine s'engage, et nous levons l'interdit. Des informations sont glanées au passage,: ça se refroidit, dépêchez-vous, il va pleuvoir, oui une bonne heure pour être au fond du lac, et patati et patalère.
Enfin en haut, le chemin est plat, facile, aucune grimace ni douleur se manifestent dopés par le paysage, grandiose majestueux de ce lac qui fait partie des plus grands du secteur, le vent est là, et le nuages commencent à monter, pas d'inquiétude, on est dans les temps, le bivouac sera monté et le coup du soir inévitable. On se rend compte alors que les choses prévues d'accéder à deux petits lacs au-dessus ne sera pas chose aisée, que de pécher les ruisseaux qui en sortent se révèlera impossible étant une suite d'infranchissables de plus de 10 mètres à chaque fois, mais qu'importe, au fond on la voit cette rivière, bouillonneuse, forte, blanche, mais attention, entre l'embouchure et le pont c'est réserve, 100m à tout casser. Le tour du lac nous permet aussi d’appréhender un ruisseau qui est en face, de l'autre côté du lac, j'avais prévu d'y faire un tour, mais là encore le dénivelé va être dissuasif. Une autre fois peut-être. 3/4 d'heure se sont écoulés, le pont est là, la rivière prometteuse, et ce bruit, terrible qui va nous accompagner les deux nuits de bivouac.
Là un endroit plat, un peu de bois (le feu ne doit pas être bien autorisé dans cette réserve) et c'est parti, piquets pour les uns, arceaux pour les autres et sardines pour tout le monde. En deux temps et trois mouvements le camp est prêt, moi avec mon matos qui date de mon adolescence et Eric avec du moderne, deux principes différents mais le même temps de montage.
Les cannes s'apprêtent, les terreaux distribués, ce sera une séance de Toc en lac, nouvelle pèche, le nom est donc à élaborer, Toclac, Lactoc, difficile de choisir. Nous sommes tous les trois au même endroit, Eticou balance le premier et fera une Arc de 25 qu'il perdra par ma faute sur casse au niveau de l’hameçon, sans doute bien déçu par le poisson. Une dérive pour moi, Eric est en contrebas, et hop une deuxième Arc, bon c'est ce qu'il y a là-dedans! On décroche et on re-balance ce truc dans ce milieu. Deuxième dérive, là entre deux courants, là où j'avais commencé ma première dérive, je suis en 12% corps de ligne, le Delacoste, et en 12% Krypton Milo pour le bas, l'Hameçon un spécial mouche Delacoste en 14. Et là la touche forte, nette pesante et énergique à la fois, et hop c'est parti, à droite à gauche, je donne du fil, du moins celui qui est dans ma main, départ : j'incline la TER qui plie jusqu'à l'inter, je laisse courir un peu de fil, Eric Eticou conseillent, et de nouveau malgré le peu de fil qui est repris, nouveau départ, TER qui courbe, sereine et sans vibration aucune, et moi qui redonne ce que j'avais repris tout en inclinant la canne vers la surface de l'eau, tout en souplesse, pas une once de brutalité de mon côté, alors qu'en face on sent la force, la détermination et l'agressivité de ce poisson de belle taille. On ne l'a pas vu, reprise de fil, nouveau rush, et ainsi de suite. Cela dure, je reste serein, pas de stress sinon je perds le poisson, et là on la voit, une Arc de belle taille, Eric veut l'attraper, je vais la fatiguer encore un peu. Nouveaux départs moins violents, moins intenses, moins durables. Eric saisit le bas de ligne, l'attrape par la gueule et me la tends, attrapée par l’ouïe pour moi son sort est jeté. Ce sera notre repas du soir. 45cm! Pour ceux qui douteraient de la capacité de la TER, on peut prendre plus gros, sans conteste.  Trois du même côté, c’est un de trop, je vais donc aller au pont, et redescendre au lac pour explorer et laisser de l’espace pour mes acolytes. Le fond du lac est bien obscur, le vent se fait vraiment frais, mais nous nous sommes équipés dès le début, moi avec un vêtement de pluie, Eric et Eticou avec des capes, plus efficaces.
De l’autre côté, je remets ça, Toclac, Lactoc, à savoir que l’arrivée de cette rivière dans le lac c’est comme un belle dérive qu’on aborde par le dessus, avec ses calmes, ses remous, le dessous qu’il ne faut pas manquer d’explorer. Ah c’est reparti, touche, nette aggressive, ah mais c’est différent, celui-là plonge au lieu de faire droite puis gauche, lui c’est au fond qu’il cherche l’issue, la TER plie, moins intensément, mais le combat est différent, plus de calme jusqu’à presque détendre le fil et je me dis je l’ai perdu, et puis non rush à nouveau, au fond encore, je relâche un peu de fil, puis c’est la remontée, ce petit jeux va durer, plus longtemps qu’avec l’Arc, enfin je le vois, c’est un saumon de fontaine, 35cm au moins, je l’amène à mes pieds, il sera cassé comme l’arc, on est trois et on a fait un effort qui nécessite un repas copieux. Quelques Arc vont suivre, dans des dimensions plus modestes, et repartiront grossir et faire le bonheur d’autres pécheurs. Mais il pleut, et pas un petit crachin, mon vêtement se révèle efficace jusqu’à la taille, mais tout ce qui est retenu par le vêtement va dégouliner sur le pantalon et s’infiltrer dans les cuissardes, l’eau s’infiltre, mais insidieusement et de mon côté je suis tellement absorbé par cette pèche que je n’en prends pas conscience. Car en effet, chaque dérive ou presque c’est la touche, et souvent, très souvent le poisson au bout, maillé à tous les coups, et qu’on remet pour les autres ou une autre fois, d’ailleurs je me dis que le dessous de la chute se doit d’être exploré, petite dérive au ras du courant et le montage passe dessous, et toc, la touche, du beau au vu de la courbure, et encore quelque chose de différent , les départs sont nombreux, très nombreux et très brefs, en surface, le combat est différent des deux autres, mais n’en n’est pas moins long, on a l’impression que le poisson se rend, eh bien non c’est reparti puis finalement il se rend, cristivomer, lui aussi sera cassé, comme ça on pourra apprécier les différence de goût. En Face ils ont gardé aussi, et de la Fario, de l’Arc, une orgie de poisson se prépare. La pluie s’intensifie, peu importe, mais il commence à faire plus frais, surtout au niveau de mon fessier, mais au fond du lac cela s’éclaircit de plus en plus, et c’est avec un ciel nuageux mais sans pluie que nous retournons au camp. On se sèche, moi en haut je suis sec et en bas trempé à essorer mon sous-vêtement, on fera sécher tout ça, je me change et le repas se prépare. Ce sera effectivement l’occasion de goûter les quatre espèces, mais unanimement c’est la Fario qui va être au-dessus des autres avec l’Arc en dernier.
Il fait nuit, demain levé 6h ! La nuit sera rapide, petit déjeuner avec du beurre de cacahuètes, secret d’Eticou, comme l’année dernière, excellent pour ceux qui aiment les cacahuètes et qui peuvent en manger sans devenir tout rouge, c’est énergétique, ça calle et ce n’est pas si lourd à porter que ça, café, et c’est décidé, cession de Toc rivière pour Eticou et moi, Toc et essai de mouche pour Eric. Ce coup-ci ce sera Fario et Fario, pas de ces poissons d’introduction qui n’ont rien à faire dans un milieu où le poisson sauvage naturel se développe, mais le mal est fait, plus possible de revenir en arrière sauf à attendre que le mieux adapté supplante les autres, et ce sans réintroduction, utopie. La pèche est agréable, les touches nombreuses, je ferai trois maillées, mes compagnons n’auront pas cette chance, mais le plaisir est là. Ce d’autant qu’Eticou a des soucis de glisse, là pas question de bidouiller, on change le fil qui n’est finalement pas si suspect que cela, insuffisant, coulissage médiocre, c’est à cet endroit que je fais les maillées, il les aurait fait aussi s’il avait pu pécher normalement, je secoue l’inter, pas de cloc-cloc expliquant une entretoise déplacée, mais c’est du Stéphane, pas possible !, avec le scion aussi, mais non, bon on recoupe un bout de corps de ligne, rien à faire. Je tends ma canne à Eticou et me consacra au problème, ce faisant je casse le fil, et me voilà contraint de repasser la lancette dans le scion, je vais me maudire, entre-temps je m’aperçois que des résidus de fumier colmatent la sortie du Vivatoc, j’enlève cette saleté, remonte le Bazard et hop ça re-coulisse impeccable, sans doute une saleté dans le scion. La partie de pèche va s’arrêter devant un infranchissable, retour au bivouac, repas, sieste pour Eric. Il a fait soleil toute la matinée et le début d’après-midi, juste ce qu’il faut pour sécher tout ce qui avait été trempé la veille.
C’est l’occasion de retourner au lac. Eticou me prête un lancer en quatre brins, muni d’une tresse de 13%, je vais y accrocher un petit buldo et un bas de ligne avec mon 12% de 80 cm, un hameçon de 14 et un plomb de quatre à 20 cm de celui-ci. J’innove en un mot, je me suis dit que la dérive avec la TER se limitait en distance et que pour explorer plus loin, il fallait faire autrement. J’envoie dans le courant et laisse le Buldo faire son chemin, à chaque lancer, à chaque dérive de ce montage simplissime, je vais faire ou une Arc ou une Fario, de taille honorable dépassant les 20 mais aucun gros. Eric a émergé, il est de l’autre côté, là où j’étais hier, muni d’une fil extérieur et d’un rythma. Et le gros départ c’est pour lui ! mais la casse va être presque immédiate. De mon côté je m’aperçois que de pécher de cette façon ramène du poisson qui a engamé quasi systématiquement, car la touche est difficile à détecter lorsque le poisson mord lors de la dérive dans le courant, par contre lors du ramené (sans touche à la dérive par le courant) la touche est nette, amusante. Mais de nouveau le ciel s’obscurcit, on plie c’est l’heure du repas, des gouttes, fines d’abord puis de plus en plus grosses, plus en plus drues, on se fait tremper et moi de la même façon que la veille, le repas va en être écourté, au menu vous avez compris, Arc, cristivomer saumon de fontaine et Fario, on se met à l’abris dans nos tentes, demain il fera jour.
J2, 6h, petit déjeuner, et sortie Toc pour moi, ferraille pour Eticou et fleuret pour Eric, eux resteront sur le parcours fait la veille sur la rivière qui alimente le lac, moi, je monte au dessus de l’infranchissable, plus haut encore il y a deux lac alevinés par les mêmes qu’en dessous. Le ruisseau se divise en de multiples bras, première dérive première touche et je ferre dans le vide, je remets ça et même chose ; dans le vide, mais le vers c’est raccourci, je remets au même endroit, re-belotte, mais ce coup-ci j’ai un cristivomer de 15 cm au bout. Ah non, je n’ai pas fait tout ça pour sortir ce genre de Gustave ! Je vais pécher une paire d’heure et ne vais sortir que du saumon de fontaine et du cristivomer, l’envie de les casser et de les balancer au sec me prend, mais je m’aperçois vite que c’est peine perdue, ils sont partout, la Fario a disparu. Je redescends.
Les tentes et le matériel ont été rangés le matin, le temps de refaire un tour au lac, moi avec ma technique de dérive au buldo, Eticou au TocLac et Eric au buldo et il est 17h, pas de pêche miraculeuse ce coup-ci, des touches oui, mais pas de poisson de belle taille, pas de pluie ni de temps qui menace ce début d’après-midi, ceci expliquant peut-être cela.
Et c’est parti pour la descente, 18h, le temps menace plus franchement, Eticou ne veut vraiment pas prendre la saucée, et impose un rythme soutenu, quelques petits arrêts pour scruter des gros poissons, quelques endroits ce révèlent riches, il y a finalement assez peu de vairons dans ce lac, le barrage est atteint en moins de ¾ d’heure, la descente va se révéler aussi dure que la montée, pour d’autres raisons, les cailloux du chemin sont humides, il faut faire attention, les glissades involontaires seront nombreuses, Eric va tenter un salto arrière et son coccyx ne sera sauvé que par la présence de son sac qui a amorti la chute. Eticou a mis la barre trop haut et paie la facture du rythme du départ, on s’arrêtera et une petite collation avec ce qui nous reste va le requinquer. La descente dans la hêtraie est interminable, 3h30 pour arriver à la voiture. Retour à la maison ou un confit de canard précédé d’un apéro digne de ce nom nous attends. Il sera bien au-delà de minuit quand nous nous déciderons à nous coucher, pas très clairs d’ailleurs tous les trois mais la tête pleine de cette randonnée d’exception.



Place au photos en espérant que le flou légendaire et nécessaire ne vous fasse pas douter de votre vue.

Eticou dans la Hêtraie
Semaine avec Eric et Eticou Dscn1312

Eric
Semaine avec Eric et Eticou Dscn1311

Endroit ou le GPS se retrouve, vue sur la montagne en face
Semaine avec Eric et Eticou Dscn1310

une pause:
Semaine avec Eric et Eticou Dscn1313


Le barrage et le raidillon caillouteux
Semaine avec Eric et Eticou Dscn1410

l'équipe sans le photographe
Semaine avec Eric et Eticou Dscn1411


Ma contribution au repas du premier soir
Semaine avec Eric et Eticou Dscn1413

La rivière et le lac
Semaine avec Eric et Eticou Dscn1414

lever de soleil sur le lac:
Semaine avec Eric et Eticou Dscn1415

Eticou dans les rhododendrons
Semaine avec Eric et Eticou Dscn1417

la rivière:
Semaine avec Eric et Eticou Dscn1416


Eric de l'autre côté qui tient une fario dans les mains (si, si, si je vous le dit!)
Semaine avec Eric et Eticou Dscn1418

une habitante:
Semaine avec Eric et Eticou Dscn1420

la rivière:
Semaine avec Eric et Eticou Dscn1419

une autre:
Semaine avec Eric et Eticou Dscn1423

Il pleut? pas encore mais on s'y prépare
Semaine avec Eric et Eticou Dscn1422

le bivouac:
Semaine avec Eric et Eticou Dscn1421

Dernière photo du lac avant le départ:
Semaine avec Eric et Eticou Dscn1424


Le reste de la semaine ne sera consacrée qu’au repos de tous ces muscles râleurs.
En espérant vous avoir diverti
Le Bandoulier
Etienne
Etienne
Le Bandoulier du 66

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Message par Xavier Mar 17 Juil 2018 - 17:43

trop court , peut faire mieux Semaine avec Eric et Eticou 269558 large sourire 1 Semaine avec Eric et Eticou 271131
Xavier
Xavier

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Message par el gringo Mar 17 Juil 2018 - 19:15

oufff ! je suis épuisé et j'ai des crampes, j'avais l'impression d'être avec vous tellement c'est bien raconté. vous vous en êtes mis plein les pattes et pleins les yeux  super. du coup il en dit quoi de la canne Eticou? Tu es rodé maintenant, tu peux envisager le Fameux lac des PO, mais comme tu n'es pas copains avec les ponts suspendus, il te faudra choisir un autre chemin  large sourire 1
el gringo
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Message par Etienne Mar 17 Juil 2018 - 19:58

el gringo a écrit: du coup il en dit quoi de la canne Eticou? Tu es rodé maintenant, tu peux envisager le Fameux lac des PO, mais comme tu n'es pas copains avec les ponts suspendus, il te faudra choisir un autre chemin  large sourire 1
Eticou avait d'habitude ma Pages n°1, il connaissait assez bien le matos, il a été agacé par cette histoire de coulissage mais sinon il était content, il a pris du poisson avec c'est le principal. Le Lac des PO, ponts suspendus vertiges, je ne vois pas bien. La prochaine fois que je me ballade là haut je reste dans la rivière avec mes cuissardes, au besoin je fais la brasse large sourire 1
Etienne
Etienne
Le Bandoulier du 66

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Message par clarée Mar 17 Juil 2018 - 19:58

super, c'est haut la montagne il faudrait inventer une montagne plate. merci pour ton récit
clarée
clarée

Date d'inscription : 10/01/2009

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Message par toctoctoc60 Mar 17 Juil 2018 - 20:41

Joli récit Etienne, plein de détails et de suspens ! super
Pour les poissons, c’est un peu dommage, mais bon, de super moment avec les copains !! Coolsuper
 super
toctoctoc60
toctoctoc60

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Message par doume Mer 18 Juil 2018 - 18:30

jolie cette petite rivière et les truites aussi.
doume
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arroseur de nenuphars

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Message par ALAIN 12 Mer 18 Juil 2018 - 19:26

ce reportage...., c'est un régal,.... à nous refaire la semaine prochaine après disparition des crampes...
ALAIN 12
ALAIN 12

Date d'inscription : 20/05/2013

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Message par erikduvar Jeu 19 Juil 2018 - 21:38

Oui,j'ai été diverti super  très sympa cette rando-bivouac-pêche!
erikduvar
erikduvar

Date d'inscription : 08/04/2012

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