Une petite ballade de plus .
Cette fois dans les anciennes carrière . 24,2 KM 1h 20 prises de photos incluses
" /> Voila le fameux aqueduc de Castrie dans toute sa splendeur
Sur le chemin emprunté pour rallier les carrières .
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Une meule taillée dans la pierre et certainement figée pour toujours dans son alvéole .
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Une tête plus tôt marrante qui inspire la bonhomie . Sculptée sur le tombant de la carrière
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Petite explication sur le transport des pierres découpées en bloc
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Document attestant une autorisation préfectorale d'exploitation d'une carrière
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ornières formés par de lourd chariots qui transportaient les blocs de pierres au carrier . Ces ornières sont en parties comblées avec le temps .
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Capitelle servant d'abris aux carriers et autres bergers (chèvres et brebis )
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Sentier serpentant autour des carrières
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Vue sur une des carrière . Certainement une des dernières a avoir fermées , vue l’énorme scie au premier plan qui d’après sa configuration fonctionnait a l'électricité . Mais il faut savoir qu'encore de nos jours une ou deux de ces carrières sont en activités
Petit encart historique
Travailleurs indépendants, les carriers s’activaient seuls dans leur trou, ouvert après autorisation de la mairie, du lever au coucher du soleil avec notamment l’escoude, une pioche dont le manche n’est pas plus épais que la lame. Un outil qui n’a pas évolué au fil des siècles. "J’ai vu exactement le même outil dans la carrière de l’obélisque inachevée d’Assouan en Égypte, un outil qui a plus de 4 000 ans", s’étonne encore le fils de carrier.
Au début du XXe siècle, un nouvel outil fait son apparition dans les carrières : le crocodile. Une scie à pierre menée par un seul homme et long de deux à trois mètres. "C’est l’arrivée de cet outil qui va entraîner la fermeture de certaines carrières. À la carrière du Font d’Armand, la scie ne pouvait que difficilement entamer la pierre alors que de l’autre côté de la route, où la pierre est légèrement plus friable, la scie pouvait être utilisée, raconte-t-il. Là où la pierre résistait au crocodile, la carrière fermait." Le crocodile permettait à un bon carrier de sortir cinq fois plus de volume qu’avec les outils classiques.
Les carriers, qui travaillaient seuls, sans patron, vendaient ensuite les blocs de pierre à des maîtres-carriers. C’est eux qui fixaient les prix et déterminaient la quantité qu’ils souhaitaient acheter. Les carriers travaillaient rarement sur commande. Les carriers, jusque dans les années 1930, n’étaient pas fédérés. "Pourtant, je pense que la révolution russe de 1917 les avait déjà titillés mais c’est vraiment lors de la construction des cliniques Saint-Charles à Montpellier que les carriers se sont organisés.", ajoute-t-il. Pour la construction de l’établissement, les carriers devaient extraire des pierres d’1m3, un volume impossible à extraire par un seul homme. Puis c’est après la seconde guerre mondiale, avec l’arrivée des lois sociales que les carriers ont obtenu le statut de salariés avec les nombreux avantages sociaux que cela entraînait.
C’est aussi à cette période que la mécanisation fait son apparition. "Mais les carrières de Sussargues n’ont jamais connu la mécanisation. C’est dans les carrières de Saint-Geniès-des-Mourgues que les premières machines ont fait leur apparition", continue Roland Salançon.
Quand aux carrières de Sussargues, les derniers coups de pioche ont été donnés au début des années 1970. La pierre étant devenue trop lourde, trop chère et trop difficile à produire face au béton.
AMÉLIE GIRARD