le maïs

je fais suivre cette communication...cela rejoint un des aspect de l'édito de ce mois : le manque d'eau et les agressions de nos rivières...
Cette année fut catastrofiques pour nos rivières de 1° catégories en Poitou-charentes, le pire c'est qu'on sait pourquoi! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
voici :
Argent public & Maïsiculture
Le Grand Gaspillage
L'eau est rare en période estivale et le maïs pousse l'été ! Poitou-Charentes et
Vendée ne sont pas en zone tropicale, ça tombe mal ! Mais, il n'y a pas là de
fatalité que l'on devrait retrouver chaque été avec les bras ballants et des
discours ridicules.
Chaque nouveau Préfet semble découvrir le problème, abreuvé qu'il est de belles
paroles, promesses et démonstrations fallacieuses des notables agricoles en
place. Le sujet génère des flots de discours; les préfets passent et les cours
d'eau trépassent, le problème s'aggrave.
Plus on tergiverse, plus les solutions seront douloureuses à mettre en oeuvre.
L'irrigation est utile à quelques productions, si nous n'arrosions que ces cultureslà,
nous n'aurions pas de problème de ressources. En Poitou-Charentes, l'eau
utilisée vient surtout des nappes contrairement à des allusions qui laissent croire
que c'est de l'eau qui va à la mer et qui de ce fait serait « perdue », ce qui
constitue une double erreur d'appréciation : L’équilibre des écosystèmes et la
gestion de la ressource ne sont pas pris en compte.
La Directive Cadre Européenne sur l’eau du 23/10/2000 oblige les États à « la
reconquête du bon état écologique de l'ensemble des masses d'eau », nappes et
rivières, d'ici 2015 ; nous sommes en 2009 et rien n'a été fait dans la bonne
direction. D’autre part, en 2008, l’Europe a condamné la France pour « violation
répétée de la réglementation sur la qualité des eaux potables » dans plusieurs
départements dont les Deux-Sèvres, la Charente-Maritime et la Vendée.
Non, les responsables ne sont pas des « paysans », ce sont une minorité d'agrimanagers
grassement subventionnés qui se moquent totalement du « pays »,
des rivières et de la campagne.
Tout ceci est encadré par les Chambres d'agriculture, gouvernées en Poitou-
Charentes par des maïsiculteurs intensifs, alors qu'à peine 10% des terres
agricoles sont irriguées, avec la complicité d'élus politiques ayant voté une loi sur
l'eau en 2006 qui préserve les privilèges de la monoculture du maïs.
Économiquement ces producteurs sont incapables de créer de la valeur ajoutée,
il leur faut l'argent des contribuables et celui des consommateurs d'eau potable
qui payent les redevances des agences de l’eau, quand les associations
d'irrigants les empochent.
Les Agences de l'eau et le Conseil Général financent les maïsiculteurs pour leur
permettre de communiquer sur leurs pratiques ; communiquer plutôt que
préserver, tromper juste pour conserver encore leurs privilèges !
L’irrigation reçoit des subventions depuis 35 ans, des aides spécifiques (+120
euros/ha/an par rapport aux cultures sèches) depuis 1992 pour chaque hectare
de maïs irrigué, et des financements (env. 50 millions d’€ en 17, d’argent public)
pour des réserves d'eau (bassines) qui ne règlent en rien les problèmes de déficit
car les préalables de réduction des prélèvements ne sont pas acquis, alors que la
collectivité paye très cher.
Les responsables sont connus, mais la plupart des paysans subissent l'effet
désastreux de ces pratiques venant d'individus qui pour des intérêts
économiques n’hésitent pas à détruire la biodiversité, les ressources et les
équilibres.
L’irrigation du maïs n’est-elle pas discutable ? Certains, loin des OGM, font le
choix de variétés population, véritables écotypes sélectionnés sur leur capacité à
s’accommoder des sécheresses. D’autres font le choix d’alternatives au maïs,
comme le sorgho, dont la sobriété avérée aurait du interpeller les usagers de
l’eau en agriculture. Le problème vient de la monoculture de maïs sur des terres
où cette plante n'est pas naturellement adaptée. De plus, la présence de nitrates
et de certaines molécules chimiques dans l'eau en Poitou-Charentes, à l’origine
de la fermeture de 150 captages d’eau potable (sur le seul département de la
Charente-Maritime) ces dernières années, est essentiellement due à l'irrigation
de cette même monoculture.
Défendons l'agriculture, la vraie. Retirons les subventions aux irrigants et à leurs
associations. La majorité des paysans, elle, vit de son travail sans s’accaparer
massivement ce bien commun qu'est l'eau des milieux naturels. Réservons
l’irrigation aux productions qui créent de la richesse réelle : multiplication de
semences, maraîchage, horticulture, fourrages. Cessons d’encourager une
production trop gourmande en eau et qui est par ailleurs l’un des maillons d’une
alimentation de médiocre qualité ne répondant pas aux attentes citoyennes. Le
désert des partages n’est pas inéluctable. Exigeons d’une activité largement
soutenue par les enveloppes publiques, qu’elle renoue avec sa plus noble vertu :
le bon sens paysan.
Le collectif de Poitou-Charentes/Vendée, signataire de ce communiqué dénonce
donc la voracité de quelques-uns, et défend plutôt l'image de toute une
profession dont la vocation est de nourrir la population tout en entretenant le
territoire. Préservons aujourd'hui, pour les générations futures, notre unique lieu
de vie: la Terre, pour produire maintenant et dans l'avenir !
Pour + d’informations, RDV sur : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Amis de la Conf’, Antenne Nature, loisir et patrimoine, APAPA, ATTAC,
Confédération Paysanne Poitou-Charentes/Vendée, Courts-circuits, Europe Ecologie,
LPO17, Nature Environnement 17, SOS Rivières, UFC que choisir.

il n'y a pas qu'en poitou charente , ici c'est exactement pareil et le pb est le meme , en plus quand je les voit arroser en pleine journée l'été quand il fait 35° ça me fait encore plus rager , s'ils arrosaient la nuit ils économiseraient déjà des millions de m3 d'eau

Et oui.
Les surfaces cultivables de maïs sont passés en France de 1955 à 1975 de 450 000 à 2 837 000 ha, pour atteindre 3 481 000 hectares au début des années 90...
Donc en 40 années, nous avons multiplié par 8. Rien que ça !
Plus de 30% de la production de maïs est destinée à l'alimentation animale sous différentes formes (granulés, ensilés, fourrage)...

Si nous résumons :
On pesticide le maïs (quand on ne le modifie pas génétiquement). Pour ceci, on assèche les nappes et rivières tout en les polluant. Avec ce maïs, on donne à manger aux animaux. Ces animaux domestiques, eux-mêmes en trop grande quantité car nous consommons trop de viande (c'est monsieur cholestérol qui me l'a dit, ou qui vous le dira bientôt) polluent encore plus que les humains.
Et nous remettons ces animaux domestiques dans la nature. Sous la forme d'embassinage pour les poissons, et de grosse daube -type faisan incapable de voler- pour les chasseurs.

La boucle est bouclée, et le cochon est dans le maïs.
On marche sur la tête...
Et tout ce que l'on trouve à faire en ce qui nous concerne, c'est de nous emmerder avec des règlements aussi compliqués et restrictifs que débiles qui ne feront que tuer la pêche, mais qui en aucun cas ne feront revenir la nature...

Merci Limousin, merci Jeff, il faut le dire, le clamer, s'organiser et lutter... [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Maintenant par quel bout commencer, par quel moyen?...
that's the question!

Dans le Marais Poitevin, je connais des gens, ce sont même des amis, qui se battent face à la maïsiculture, et ils ont réalisé entre autre un film, que je n'ai toujours pas vu mais qui a créé une petite polémique locale. Si vous pouvez le voir ou si vous êtes intéressés, il s'appelle "Pour quelques grains d'or". On m'en dis grand bien depuis un an et il me tarde de le voir...
voici la bande annonce...

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Merci de l'info Limousin. Mais sache qu'après le maïs il y aura autre chose. Le combat est sans fin !

....... ce n'est pas gagné ça c'est sur .........

c'est que çà bouffe un géant vert ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

......... ce soir , on fait des confits a la maison , cuisses et magrets ... mais là _aussi j'aimerais etre sur qu'ils n'ont pas bouffé au depart des saloperies genetiquement modifiées ...... [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

toute la chaine est contaminée .... de l'eau jusque la bouffe .......... [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

dede a écrit:il n'y a pas qu'en poitou charente , ici c'est exactement pareil et le pb est le meme , en plus quand je les voit arroser en pleine journée l'été quand il fait 35° ça me fait encore plus rager , s'ils arrosaient la nuit ils économiseraient déjà des millions de m3 d'eau

et je rajouterais que s'ils arrosaient les cultures et pas la route, ce serait bien aussi [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
parce que le splashhhh sur le pare brise,en plein virage, en conduite nocturne ça fait horriblement peur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] .
heureusement sans gravité, juste un bon coup d'adrenaline.

et si je vous disais que cette année en Charente maritime on a vu des canons à eaux sur les jachères et sur les champs récoltés? [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] tout ça pour garder ces p... de subventions l'an prochain en épuisant son quota d'arrosage! lamentable! on marche sur la tête!

ba je vais être extrème mais faut bousiller leurs pompes et leurs moyens d'arrosage.......eux ne se privent pas de pomper rivières et nappes...
Dédé sort les grenades et le plastique [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

MinRo a écrit:ba je vais être extrème mais faut bousiller leurs pompes et leurs moyens d'arrosage.......eux ne se privent pas de pomper rivières et nappes...
Dédé sort les grenades et le plastique [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Bin justement, ce n'est peut-être pas la solution , de plus on ne peut franchement pas dénoncer certains intégrismes qu'ils soient halieutiques ou autres et en même temps prôner la même façon de penser , il vaut mieux essayer de comprendre ce qui pousse les agriculteurs à agir de la sorte ( productivisme, course au rendement plus ou moins organisée par la pétrochimie etc etc ) [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

ben c'est pas compliqué , c'est le meilleur rendement , c'est tout

JFB a écrit:Avec ce maïs, on donne à manger aux animaux.

Et on fait du pop-corn !

Et sans le pop-corn, croyez-moi, c'est triste, 2012...

Bin justement, ce n'est peut-être pas la solution , de plus on ne
peut franchement pas dénoncer certains intégrismes qu'ils soient
halieutiques ou autres et en même temps prôner la même façon de penser
, il vaut mieux essayer de comprendre ce qui pousse les agriculteurs à
agir de la sorte ( productivisme, course au rendement plus ou moins
organisée par la pétrochimie etc etc ) [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Suis complétement d'accord avec toi Mario mais dans le texte on ne parle pas vraiment d'Agriculteurs avec un grand A mais plutôt d'investisseurs ou spéculateurs qui ne pensent qu'à s'en mettre pleins les poches par tous les moyens.......d'où ma réaction intégriste...même si je sais bien qu'on ne règle pas les pb de cette façon

ben... il y a eu des "commandos" qui se sont chargés de certains enrouleurs et pompes cette année dans le 17...

et à ma connaissance d'autres s'en sont pris à des engins de construction de bassines de substitutions dans le 79...

malheureusement c'est symbolique tout ceci :
Sur le plan de l'efficacité malheureusement... [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Faudrait un mouvement national tels les faucheurs, mais bon, ils vont quand même en prison visiblement et quant à l'efficacité j'en doute...