Pour Jeff

Je me rappelle de quelques mots de Jeff me disant que les vallées Alpines étaient moins encaissées que celle des Pyrénées, et tout particulièrement celles de l'Ariège...
Il existe cependant dans les Alpes, une étroite vallée qui porte le nom de "vallée des encombres" située dans la vallée des Bellevilles, elle prend naissance à la confluence du doron des Bellevilles et celui des Encombres. Une vallée sauvage ou la vie n'est pas forcément facile, d'ailleurs, c'est une vallée d'alpage ou seul l'été voit vaches, chèvres, moutons et cochons. L'accès se fait par une route qui a failli couter la vie à cette vallée, de l'uranium étant présent dans les sols de cette vallée, heureusement, le projet d'extraction n'a pas vu le jour.

jpeux venir, jpeux venir ?
tin, un coin ideal pour le repos ça ! manque plus qu un bon bouquin, d'etre assis au bord d un ruisseau, les vaches devant.... de quoi rever !

Super tout çà mon xavier !

tu nous a mis l'eau à la bouche, avec ces belles photos et tes récits d'antan, vivement ce soir pour la suite
ça c'était la vraie vie, celle ou l'on pouvez en faire des conneries et se prendre que de bons coups de pieds au cul ...

....j'espère qu'il y a une suite......c'est plus que beau.....

et des gonzesses... labas elles peuvent pas s'echapper...

Garbo 32 a écrit:et des gonzesses... labas elles peuvent pas s'echapper...

Oué mais les faire monter la haut ça ne doit pas être simple...

....si possible une photo de lancer de poules.....je voudrais voir...

Et d'autres nous ferait croire que pour être heureux il convient de croître toujours plus de bétonner à tout va, de consommer à outrance, etc...

merci Petsu!

Splendide pour la rencontre TER, on serait peinard

Bien joli coin Xavier :
Qu'elle était belle l"époque de notre enfance dans nos campagnes

Superbe ,

bravo Xavier pour se récit qui retrace les grandes lignes de nos enfances
vivement la suite.
Mai pourquoi adresser uniquement à jeff ?
A+

Est-ce que l'ADSL passe ???

LE BONHEUR!.........................................l'été!
sympa ce report!

geniale ça , ça me rappelle quelques souvenirs de mes vacances dans les montagnes en corse , c'était le bonheur

Meme l'hiver aussi Maraud. pour toi
Sympathique petit village.

quel bonheur et que c'est beau! merci xavier

sympa le coin pour les vacances !! pis que des souvenirs pour ceux qui y ont vécu et grandi !!!

les w.c , ça me rappel chez ma grand-mere maternel !!! la cabane etait un poil plus grande tout de meme !
me rappel de la pointe de 70 dans une poutre et des feuilles de papier journaux et du papiers marron plastifié ..... un truc incassable mais qui ne torchait pas !! on s'eternisait pas ..... pas de lumiere pendant des années ... mon oncle avait mis une rallonge electrique les dernieres années avec une ampoule jaunatre de 25w .... on n'y voyait pas grand chose la dedans ... !!

tu te repérais a l'odeur

Super Xavier . Mais bon ,après le lancé de poules , vient le lancé de nains . Que les plus petits du forum , se fassent connaitre . . Bébert combien tu mesure ? Xavier veut t'escamper .

8 habitants actuellement avec le premier commerce à 15 bornes, et un mètre de neige l'hiver devant la porte...
Voici la vallée où j'ai grandi



La grand'rue...



L'eau que l'on buvait :



C'est là aussi que l'on a appris à faire du ski ou des raquettes (pour aller à l'école), et vu le soleil 10 minutes par une belle journée d'hiver...

Aller en montagne est une chose. Y avoir vécu et grandi en est une autre...

Bon, je vois que certains ont connu ce genre de chose
pourquoi pour Jeff? simplement parce qu'il aime ces coins de montagne reculés et que lorsque nous étions la haut, j'ai dit aux copains que je lui dédiais cette sortie, et nous avons bien pensé à vous.


Bon pour revenir à nos moutons, je continu ce petit récit.

Nous étions donc chez mon oncle "Guste", Auguste de son vrai prénom,croque mort de son état au chef lieu, paysan et joueur d'accordéon hors pair.
Pour la petite histoire, le nom de croque mort n'est pas usurpé, le croque mort"croquait" un orteil du défunt pour avoir la certitude de samort....Le croque mort était aussi le fossoyeur, un gagne pain supplémentairepermettant de gagner trois francs six sous.

Paysan il l'était depuis toujours, quelques vaches, des tarines, des chèvres etquelques moutons, plus les deux ou trois cochons pour passer l'hiver avec dequoi se mettre sous la dent... D'un naturel simple et jovial, les interditsn'existaient pas vraiment lorsque nous étions en alpage, il n'était pasinterdit de passer à table sans se laver les mains, ou d'aller pisser et demanger un bout de pain sans se laver les mains, l'hygiène n'était pas lapréoccupation de chacun, mais la propreté des instruments de travail, ça,c'était sacré! Des sceaux propres, une baratte nickel, des moules à beurre bienfrottés etc etc. les moules avaient tous une sculpture sur le fond, une manièrede distinguer la provenance du beurre, chez mon oncle, c'était une rose.

Les journées étaient bien rythmées, le levé, aux alentours de 4 heures, sefaisait avec délicatesse vous vous imaginez, un bol de lait et c'était ledépart pour la traite, nous devions mettre les vaches et les chèvres au piquet,l'oncle avait son tabouret a un pied attaché au cul par une sangle en cuir etil allait d'une vache à l'autre pour les traire.
Ma tante, Adèle, se chargeait de la traite des chèvres, et croyez moi, unemaitresse femme, qui aurait être au coté de Chabal, d'ailleurs pas sur qu'ilsoit aussi costeau qu'elle

Quand a leur fille, elles devaient écrémer le lait, le mettre dans la baratteque nous faisions tourner avec cette manivelle à 4 bras, pitin, que c'étaitlong... Elles mettaient ensuite le beurre en motte ou en plaquette, vous savez,ce beurre ou il y a un peu d'eau quand vous le coupez, si celui qui est bienjaune et qui sent la noisette...ha vous ne connaissez que le pasteurisé,dommage. Pourtant, ce beurre, il se conservait simplement dans de l'eau, sansfrigidaire. Et lorsqu'il commençait à rancir, ben on en faisait un dessert, lacruche, un mélange de farine, sucre et beurre, le tout passé au four pour lecuire.
Pendant ce temps, Guste préparait la tomme, faisant chaufferle lait dans un grand chaudron en cuivre, ajoutant la présure pour fairecailler ce lait, mais là, nous n’avions pas le droit de venir, c’était sonboulot, et fallait pas trainer dans ses pattes ! Je sais juste que lesmoules en bois étaient garni de ce lait caillé, puis serré, salé et enfin, aubout de quelques jours, mis sur les planches en bois pour l’affinage, frottées,tournées et mangées par les cérons, ce qui fait d’une tomme, une tomme deSavoie !
Le petit lait restant était soit donné aux cochons, soitbouillis pour en faire un fromage que nous appelons « sérac », unfromage qui se mange avec des tartifles cuite à l’eau et du sel, a s’en fairepéter la sous ventriére…
Ceci passé, nous avions droit à un encas, non p’tiot bocondé avec un café au lait, ben oui, on mange le saucisson avec le café ici ethop, en champ. Guste nous donnait l’endroit ou faire paître les vaches, nousles conduisions pour les garder, car il n’y avait pas de parc électrifié, justedes bergers qui prenaient toujours un grand parapluie noir, avec un gros mancheen bois, pour la pluie, le soleil, la sieste…C’est ce moment la que jepréférais, celui de la pâture, parce quelà, nous étions les rois du monde, nous faisions ce que nous voulions, etcroyez moi, des conneries, nous en avons fait, tout plus loufoque les une queles autres, mais sans conséquence dramatique.
La fin de la journée était consacrée à la traite, la mise aurepos du lait pour le lendemain, le repas, et le dodo, parce que mine de rien,il était facilement 22 heures…

Voila l’histoire d’un morceau de vie, dans une valléeencaissée, qui vous laisse un gout de terroir dans la tête et quimalheureusement commence a voir pointe les télésièges au sommet de certainsversants….
Voila pourquoi cette fermeture avec les copains étaitimportante à mes yeux, on ne peut comprendre les hommes que si l’on connaitleur passé…..

Arvi et gran maci à tous

Le pétsu

grand maitre

Jeff, parabole au balcon.......

Merci Xavier pour se retour en arrière, des moments de vrais bonheurs