Les sorties Béarn 2023

Quelques nouvelles du Gave. Le début de semaine fut de tout repos: avec les pluies du week-end dernier, l'eau était chocolat.
Reprise des activités halieutiques mercredi matin au VM.
Ça mordille un peu, d'ailleurs il y a pas mal de confrères au bord de l'eau, surtout au toc. 
Hormis un gros barbeau harponné encore raté et qui m'a légué 2 écailles, j'ai pris cette 48 cm en poisson sympa:



Ce matin, quelques km en amont de Pau, j'ai plus marché que pêché, à la recherche de spots moins matraqués par mes "petits camarades halieutiques" mais je vais de déceptions en déceptions: la quasi totalité des "trous" que je connaissais et sur lesquels je me suis amusé pendant 20 ans ont disparus, remplacés par des radiers sans fond ni largeur...
... Je ne m'y reconnais plus dans cette rivière sans eau... 
Tant pis, on a pas d'autre choix que faire avec, de plus cette année je bats tous mes records: je totalise au moins autant de sorties que les 3 dernières années réunies! 
En cherchant un peu (beaucoup), il reste quelques endroits corrects où prendre des truites correctes aussi comme cette 38cm:



Concernant la mouche, c'est devenu beaucoup plus compliqué depuis le changement d'heure. Nan, je plaisante, les truites n'en ont pas conscience mais les poissons, du moins sur les secteurs pêchés aujourd'hui et hier, sont devenus très difficiles. Aujourd'hui, très belle éclosion, des mouches partout sur l'eau, 2 truites sont monté 2 x devant moi au début de l'éclo pour disparaître complètement alors que des tapis roulants d’éphémères leur passaient sur la tête sans que j'ai encore mis un pied dans l'eau! Hier, autre zone et éclo moins dense et même phénomène observé: c'est assez déconcertant. 
Peut être que le fait que la rivière commence à charrier les 1ères eaux de fonte explique ce phénomène de non gobage (plus logiquement que le changement d'heure  )? En tout cas, aucun de ces secteur n'a été surpêché à ma connaissance.
Du coup j'ai "couru" jusqu'à une autre grande plage voir si ça serait mieux. Des mouches circulaient aussi sur l'eau sans activité de truite. Un petit poisson, que je pense être une truitelle s'active sur une bordure: je le rate 2x: quand c'est petit, c'est toujours difficile à piquer. Je laisse tomber et remonte le spot où un autre petit poisson gobe aussi. Le 2ème passage est le bon et ce n'est pas une truitelle mais un mini ombre, 17-18 cm, pas loin de passer entre les mailles de l'épuisette:


C'est de l'alevinage bien sûr. En général, ça leur prend une année sur deux, ils lâchent des ombres de 25-30 cm sur le gave. Bien content si on les revoit en automne et l'hiver leur est fatal. Je ne crois pas que cette rivière soit propice à une reproduction naturelle de cette espèce. La qualité qu'il faut leur reconnaître est que c'est un poisson bien plus moucheur que la truite et souvent un bon sauve bredouille... Mais bon là, c'est vraiment trop petit! 

Dis-moi, Mounge, tu n'a pas répondu à ma proposition de "covoiturage" du 25 Mars sur le gave: c'est "no way", tu n'es pas intéressé par une sortie commune? Tu as le droit de ne pas vouloir, je ne t'en voudrais pas bien sûr, mais cette "bouboule" titille pas mal ma curiosité quand même!

Salut OM 
Oui j'avais vu ton message et mis j'aime

Je te dirais quand je ferais une sortie sur une après-midi ou matinée à la bouboule
Pour le moment c'est là haut sur la journée, et juste 1h30-2h max un soir dans la semaine. 
Mais pas de soucis pour une sortie oui.

Ok super, en plus de voir ça d'un peu plus près, on fera connaissance car je suis sûr qu'en plus on est voisin! J'aurais peut-être quelques trucs et astuces à te communiquer au VM, qui sait.
Tu n'auras qu'à me contacter par mp, on trouvera bien un petit créneau! À plouf!

Comme c'est météo giboulées, froid et vent, que j'ai une heure à tuer, je vous propose un peu de lecture avec mes sorties d'hier car rien ne vaut un 1er Avril pour attraper du poisson!
Donc hier matin, temps couvert mais sans pluie ni trop de vent, prospection du Gave en amont de Pau. Pour une fois, je retrouve un secteur pas trop mal et prometteur. Les poissons sont mordeurs et je prends 3 farios calibrées autour de 35 cm, dont une harponnées vers la dorsale qui me fait rêver à un très gros poisson l'espace de quelques secondes! 
Les truites mordeuses sont postées dans les têtes de courant et autres "moutonnants" comme lorsque l'eau est plus basse et moins oxygénée plus tard dans la saison... Logiquement, à cette saison, on devrait plutôt "taper" sur des zones plus calmes, mais bon, ainsi soit-il...
J'ai photographié et mesuré celle-ci, 37cm:


Comme en fin de matinée, rafales de vent et giboulées de Mars (en Avril) se déchainent, comme on a perdu 20° en deux jours, passant de 27 à 7°, je me dis: "Quelle merveilleuse après-midi pour aller pêcher à la mouche!"
Je me rends sur un petit spot en aval d'enrochements où 2 jours avant une belle éclosion avait décidé une truite à gober rive droite, tandis que moi j'étais rive gauche, hors de portée de tir! 
Ce coup-ci, je suis du bon côté mais rien n'éclot, donc rien ne gobe...
En revanche, plein d'éphémères passent dans mon dos, poussées par le vent, provenant du radier moutonnant et peu profond en aval de mon spot.
Remontant la piste de cette éclosion, mon flair policier me pousse à descendre vers l'origine de cette manne.
En effet, dans ce courant, une éclosion formidable a lieu, la plus belle que j'ai observé cette saison d'ailleurs et qui va durer une bonne heure. Le seul dommage étant que sur cette zone les postes à gobages (et même à truites) soient plutôt rares.
Malgré tout, je repère un poisson, de 30-35 cm à la louche, qui s'active dans les vagues du courant. Peut-être une petite tdm car elle se déplace d'amont en aval et en latéral aussi à chaque gobage. 
Je m'escrime dessus mais entre un vent de travers à déraciner les patates, une luminosité pourrie sur les vaguelettes du courant, je ne vois ma mouche qu'un lancer sur 10; une catastrophe, je ne sais pas, quand le poisson monte, si c'est sur mon imitation ou pas.
Ajouté à cela, 2 bonnes averses glaciales finissent de m'achever car, étant fainéant, je n'aime pas vider les poches de mes gilets de pêche pour garnir ma veste de pluie... 
... Donc, je me trempe!
Au bout d'une demi-heure, dans un éclair de lucidité, je finis par jeter l'éponge et descends le courant plus aval. Dans un virage, un arbre couché au milieu de la rivière scinde la veine d'eau et crée une zone calme à son aval. Une autre truite mouche dans ce calme. La luminosité y est bien meilleure, certes, mais entre le vent et le courant devant moi pour l'atteindre, les dragages de ligne s'annoncent coton pour présenter mon imitation correctement. 
En plus, ce n'est pas les vraies mouches à la surface de l'eau qui manquent aujourd'hui. 
Bref, c'est pas gagné non plus!
Pour réduire ma surface de soie posée dans le courant, je m'avance un maximum dans le jus mais regrette, dès le 1er lancer que ma canne ne mesure pas 4,50m! 
En faisant au mieux avec le zef, le courant et en "coupant" mes lancers pour essayer de poser la soie le plus amont possible, il ne me reste que moins de 3 secondes de présentation correcte avant que le dragage de la ligne entraine ma mouche.
J'en chie comme un forçat, j'ignore combien de lancers j'ai dû faire (et il ne vaut sans doute mieux ne pas le savoir) et je finis quand même par faire monter ce poisson sur mon imitation. Ferrage et rien: dans le vide, raté... Crotte, zut, flûte...
C'est reparti pour au moins une bonne dizaine de passages éclair, elle remonte et là, miracle, elle est pendue. Après une petite chandelle, elle me fait 2 beaux rushes plein aval mais je ne la bride pas trop car je savoure un peu, je l'avoue, la réussite de mon obstination!
J'amène à l'épuisette cette petite coquine de 39 cm qui a une saveur particulière, étant le poisson qui m'a donné vraiment du fil à retordre ce début de saison:


Je suis trempé jusqu'aux os, les manches du sweat sur mes bras ressemble à des ailes de cormoran émergeant de l'eau, mes mains sont rougies et engourdies par le froid (7° sans compter l'effet du vent) mais je suis ravi par cette "petite victoire"!

Eh bien, à part le boulot cette nuit, j'aurais enfin fait quelques choses aujourd'hui ,lire ton récit 
Superbe, et belle obstination 
Ah tès!  une averse 

Aujourd'hui Fabreges, toujours au vairon manié 
Je me fais le bras en vue de l'ouverture des lacs de montagne 

T'as pas croisé Jojo ?

Non ,pas encore, il est trop haut pour lui et je commence trop tard ,il ne fait pas assez nuit 

Toujours sympa ces sorties lac, good job!

MOUNGE64 a écrit:Non ,pas encore, il est trop haut pour lui et je commence trop tard ,il ne fait pas assez nuit 

  Pourtant il y était souvent a Fabreges a une époque

Sympa en effet

bon entrainement. Tu va avoir un bon bras!

Deux heures hier fin d'après-midi 17h-19h .
Sous la pluie, début de pêche gros débit mais eau légèrement teintée, puis elle c'est mâchée et là c'était chaud ! 
Une dizaine de petites en toc nymphe. 

Hier ,rando pêche
Une montée de 5km700 pour 744m d+ pour atteindre le parcours du jour .
De la fonte des neiges et du vent, malgré tout les fifilles étaient présentes, au toc nymphe 🤩

Magnifique ce vallon, on y avait fait une ouverture dans la cabane sur le plateau ....super souvenir

oui, très joli ce vallon

Patrick74 a écrit:oui, très joli ce vallon

Je suis bien d'accord!

Temps de merde = montage ! 
Nymphes pour le toc et sèches pour lacs de montagne 

Chouettes ces petites mouches, fort bien montées ma foi. Moi, en sèche, je suis très "cul de canard", je ne saurais même pas expliquer pourquoi, mais c'est une addition!

Peu de sorties ces derniers temps, accaparé par le boulot ou contrarié par la météo.
Le Gave crache de l'eau de fonte, il est gris mais loin d'être impêchable, à peine une dizaine de cm au dessus d'un niveau normal. J'ai profité de l'ouverture du carna pour une sortie VM en "très basse" 2ème cat: une seule truite touchée mais décrochée. Par en bas aussi, si la largeur du cours d'eau reste stable, la profondeur moyenne diminue: beaucoup de fosses se comblent... Ça craint...
J'ai profité de ces semaines de fonte pour sortir les petits poissons nageurs et rendre visite à 2 ruisseaux de plaine que je n'avais pas arpenté depuis au moins 5 ans. 
Sur le 1er, alors que je suis déjà très en amont sur le parcours, le constat, pour une fin Avril n'est pas bon du tout: peu de courant, beaucoup de trous comblés par les sédiments:


La 1ère belle racine lèchée par un peu de courant me procure un joli poisson de 27cm. 
Je profite de l'occasion pour étrenner mon nouvel APN Olympus, mon vieux Pentax, après une 10ène d'années de loyaux services, étant largement dépassé aujourd'hui par les qualités optiques des modèles plus récents y compris mon téléphone portable:


La suite du parcours ne donnera pas grand chose tellement le biotope est dégradé. Ce n'est qu'en remontant très en amont que je retrouve de bonnes conditions d'eau. Je constate d'ailleurs une belle population de goujons et de porte-bois dans l'eau. Malheureusement, le ruisseau se rétrécissant beaucoup, les pools susceptibles d'abriter de belles truites de par leur profondeur et les caches possibles deviennent inexistants. Du coup, je tape quelques truitelles ne dépassant pas les 20 cm et c'est tout.
Hier, autre ruisseau, un peu plus haut dans le piémont. Il a un peu moins souffert que le précédent, un joli courant le traverse, on y a encore de l'eau jusqu'à la taille par endroit. C'est un des rares cours d'eau par chez moi où j'ai vu une population de chabots d'ailleurs. 

Bien que la rivière offre un potentiel certain à truites de 30cm, je ne vais piquer, faire suivre ou rater que des poissons entre 18 et 24 cm environ mais la densité est sympa. 2 photos de la 1ère prise:



Une photo de la 2ème prise, 23 cm, photographiée avec mon tel, la qualité s'en ressent un peu:

Je ferai ensuite grâce à mes autres captures de séances photos, étant toutes de la même trempe que ces deux là. 
Une conclusion? Je ne suis pas optimiste quant à l'avenir salmonicole de la majorité de ces ruisseaux: voilà plus de 20 ans qu'ils dépérissent mais le phénomène semble s'accélérer drôlement...

Joli compte rendu OM 
Mis à part le gave, je constate et d'autres pêcheurs de la vallée aussi, que la densité reste sympathique mais pas en grosseur. 
On touche pas mal de poisson, perso le neez, mais en haut (montagne) aussi, mais du petit. 
Et oui tout  s'accélère, quand tu vois les lacs de montagne avec cette année pratiquement un mois et demi voir deux mois d'avance.

et oui malheureusement on fait tous le même constat

Oui, quand l'habitat se détériore (profondeur, largeur et caches disponibles), forcément, même si l'eau reste encore un peu fraîche et oxygénée, le biotope n'est plus adapté à la présence de gros poissons... Et ça ne concerne pas que les truites: barbeaux et chevesnes de plus de 40 cm disparaissent aussi de ces ruisseaux à l'agonie. Perso, j'ai constaté cette détérioration sur certains cours d'eau dès le début des années 90 avec la disparition progressive des écrevisses à pattes blanches (rien à voir avec la colonisation des américaines qui n'ont jamais atteint ces ruisseaux), la disparition des lamproies de Planer pourtant nombreuses encore dans les années 80 au printemps et la raréfaction de beaucoup d'insectes aquatiques aussi. Le milieu aquatique ne cesse de souffrir du manque d'eau: moins de pluie sur l'année, plus de chaleur, plus de pompages (maisons, agriculture, champs drainés, produits phytosanitaires). Même à leurs sources dans les bois, le manque d'eau est criant.
Sur le Gave de Pau, en 1998, je m'étais amusé à compter mes truites maillées au mois de Mars. Résultat: 80 truites sur 10 sorties (je n'ai pas dit journées!) soit 8 truites/sortie en moyenne alors que je débutais au manié et que j'étais moins "pointu" que maintenant. Mon slogan à l'époque était: "Gave de Pau, jamais capot!"
Après la sécheresse de 2003 et les années suivantes (2004, 05 et 06), le nombre moyen de mes captures a été divisé par 2 (voir un peu plus). Malgré tout, jusqu'en 2013, j'ai pu encore prendre de très belles truites de plus de 60 cm. La taille compensait un peu le nombre. Hélas, depuis 10 ans, c'est la rivière qui se dégrade à présent: moins de  fond, moins de largeur etc..., elle semble suivre le schéma décadent des ruisseaux à présent. 
Ne pêchant plus depuis très longtemps les Gave d'Aspe et d'Oloron, je n'ai pas d'avis à donner dessus. 
En revanche, le Gave d'Ossau qui, à la fin des années 90, me procurait jusqu'à environ 20 truites (plutôt petites)/sorties même au mois de Juillet me fait une peine énorme quand je passe dans sa vallée l'été: plus de courant, niveau ultra bas, il n'y reste que des "flaques" pourrait-on dire... zéro envie de le pêcher.
La Nive, dans sa réserve à Saint Jean Pied de Port, a aussi perdu la majorité de son niveau d'eau et de ses grosses farios qu'on pouvait admirer du haut des ponts.

On ne peut rien y faire mais ce qui me troue le cul, c'est de croiser beaucoup de (vieux) pêcheurs qui ne partagent pas mon point de vue, semblant ne même pas se rendre compte du désastre que nous vivons. Quant aux C.R de nos Fédé et AAPPMA, on n'y parle que de migrateurs (ahhh, le Roi Saumon, symbole de probables retombées économiques s'il revient!) et de l'aménagement d'échelles et de passes sur les Gaves... Je crois qu'ils oublient que les échelles et les passes, ça marche mieux quand il y a de l'eau en amont et en aval... Je crois aussi qu'ils occultent l'extraordinaire prédation des pêcheurs pro sur cette espèce dans l'embouchure de l'Adour également...

Après, ce qui me rend triste en y pensant, c'est que les jeunes générations (pourtant bien plus respectueuses du poisson, dans l'ensemble, que nous au même âge, empreints qu'ils sont de l'esprit pêche sportive et catch & release) ne connaîtront (ni ne pourront même imaginer) ce que les cours d'eau actuels pouvaient offrir il y a à peine 20 ou 30 ans de ça...
... C'est comme ça...

O.M a écrit:Oui, quand l'habitat se détériore (profondeur, largeur et caches disponibles), forcément, même si l'eau reste encore un peu fraîche et oxygénée, le biotope n'est plus adapté à la présence de gros poissons... Et ça ne concerne pas que les truites: barbeaux et chevesnes de plus de 40 cm disparaissent aussi de ces ruisseaux à l'agonie. Perso, j'ai constaté cette détérioration sur certains cours d'eau dès le début des années 90 avec la disparition progressive des écrevisses à pattes blanches (rien à voir avec la colonisation des américaines qui n'ont jamais atteint ces ruisseaux), la disparition des lamproies de Planer pourtant nombreuses encore dans les années 80 au printemps et la raréfaction de beaucoup d'insectes aquatiques aussi. Le milieu aquatique ne cesse de souffrir du manque d'eau: moins de pluie sur l'année, plus de chaleur, plus de pompages (maisons, agriculture, champs drainés, produits phytosanitaires). Même à leurs sources dans les bois, le manque d'eau est criant.
Sur le Gave de Pau, en 1998, je m'étais amusé à compter mes truites maillées au mois de Mars. Résultat: 80 truites sur 10 sorties (je n'ai pas dit journées!) soit 8 truites/sortie en moyenne alors que je débutais au manié et que j'étais moins "pointu" que maintenant. Mon slogan à l'époque était: "Gave de Pau, jamais capot!"
Après la sécheresse de 2003 et les années suivantes (2004, 05 et 06), le nombre moyen de mes captures a été divisé par 2 (voir un peu plus). Malgré tout, jusqu'en 2013, j'ai pu encore prendre de très belles truites de plus de 60 cm. La taille compensait un peu le nombre. Hélas, depuis 10 ans, c'est la rivière qui se dégrade à présent: moins de  fond, moins de largeur etc..., elle semble suivre le schéma décadent des ruisseaux à présent. 
Ne pêchant plus depuis très longtemps les Gave d'Aspe et d'Oloron, je n'ai pas d'avis à donner dessus. 
En revanche, le Gave d'Ossau qui, à la fin des années 90, me procurait jusqu'à environ 20 truites (plutôt petites)/sorties même au mois de Juillet me fait une peine énorme quand je passe dans sa vallée l'été: plus de courant, niveau ultra bas, il n'y reste que des "flaques" pourrait-on dire... zéro envie de le pêcher.
La Nive, dans sa réserve à Saint Jean Pied de Port, a aussi perdu la majorité de son niveau d'eau et de ses grosses farios qu'on pouvait admirer du haut des ponts.

On ne peut rien y faire mais ce qui me troue le cul, c'est de croiser beaucoup de (vieux) pêcheurs qui ne partagent pas mon point de vue, semblant ne même pas se rendre compte du désastre que nous vivons. Quant aux C.R de nos Fédé et AAPPMA, on n'y parle que de migrateurs (ahhh, le Roi Saumon, symbole de probables retombées économiques s'il revient!) et de l'aménagement d'échelles et de passes sur les Gaves... Je crois qu'ils oublient que les échelles et les passes, ça marche mieux quand il y a de l'eau en amont et en aval... Je crois aussi qu'ils occultent l'extraordinaire prédation des pêcheurs pro sur cette espèce dans l'embouchure de l'Adour également...

Après, ce qui me rend triste en y pensant, c'est que les jeunes générations (pourtant bien plus respectueuses du poisson, dans l'ensemble, que nous au même âge, empreints qu'ils sont de l'esprit pêche sportive et catch & release) ne connaîtront (ni ne pourront même imaginer) ce que les cours d'eau actuels pouvaient offrir il y a à peine 20 ou 30 ans de ça...
... C'est comme ça...

Tout cela est bien triste, et semble inexorable 

Pour parler de choses plus gaies, un petit CR de mes 2 dernières sorties au VM sur le Gave, lundi et mardi matin. 
La rivière crache toujours de l'eau de fonte mais rien de fantastique: le courant rend la pêche plus compliquée mais les truites sont toujours dans l'eau et doivent s'alimenter malgré tout.
Lundi matin, temps couvert et sans vent, ma météo préférée. Direction la 2ème cat, assez bas. Pourquoi si bas? Parce que c'est le plus près de chez moi, tout simplement. 
La zone choisie, même si elle est souvent peignée par d'autres est sympa: un beau courant d'attaque, zone profonde, plage, re-profond, re-plage, quelques arbres noyés en fin. Bref, long secteur. 
Je tape rapidement une jolie fario, dans les 40 cm, qui se décroche après une apparition en surface et quelques coups de tête. Plus bas, même scénario, sinon que le poisson est en plus harponné, piqué sur un flanc, et se dépique au bout de quelques secondes. Encore plus aval, je ferre sur une belle touche dans le vide.
Pourquoi tant de ratés? Certains jours les truites attaquent "sans appétit", par instinct territorial, elles donnent plus des "coups de boule" dans le leurre que des coups de machoires. Ici, la configuration des postes, m'oblige à beaucoup pêcher sur des dérives en arc de cercle vers l'aval. On sent parfaitement les touches mais la tension dans la ligne, forcément ressentie par les poissons aussi, implique souvent un mauvais engamage: on ne peut pas tout avoir!
Bref, poursuivant ma descente, je pique et capture enfin ma 1ère truite, non mesurée et estimée à 39-40cm (je ne pense pas me tromper de plus d'1 cm):


Lancer suivant, je ramène une autre truite de 30cm environ. Ensuite, je ne touche plus rien sinon un barbeau de 60 cm facile, qui se décroche sur une belle chandelle. Heureusement que je l'ai vu, j'aurais pensé avoir loupé une belle truite sinon!
5 truites touchées sur ce spot, je suis plutôt content ma foi.

Hier matin, temps toujours couvert et sans vent avec un gros crachin en prime: un temps que j'aime aussi. 
Plus haut sur la rivière mais toujours en 2ème cat, le secteur est un gros trou suivi d'une longue plage mais avec beaucoup de jus.
La partie profonde ne donne rien, la remontée me procure un chevesne de 35 cm environ. Ça me fait plaisir, il y longtemps que je n'en avais pas pris sur le Gave.
Quelques mètres plus bas, nouvelle touche mais c'est une belle fario de 42 cm qui vient poser:


Plus bas, j'attaque les moutonnants d'un long radier peu profond. Cette zone n'a rien d'exceptionnel au 1er regard. Malgré tout, elle m'a valu parfois quelques belles captures comme la fario de 51 cm prise en Mars à la mouche, visible en 1ère page de ce post.
Au 2ème passage dans les "vagues", dans 30cm de fond, un arrêt brutal stoppe la descente du vairon. Un joli remou de surface me dit que c'est un beau poisson. S'en suit un combat sérieux, lent mais puissant par un poisson sûr de sa force qui remonte le courant. 
J'amène au bord une belle léopard que j'estime à 50cm. Je la mesure à 48. Bizarre, je remesure plus à plat: bien vu, 50cm tout rond:

Je suis assez content de ces 2 sorties au VM et très satisfait des qualités optiques de mon nouvel APN même si la compression d'insertion sur un forum réduit la taille des clichés et si la pluie n'aide pas à faire de belles images non plus.

joli ça, fait plaisir a voir et à lire