Gestion
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Truites et Rivières :: Les rivieres et les lacs :: Les rivières de premiere catégorie :: Les maux des rivières à truites
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Nous venons de voir les maux des rivières à truites.
Abandon des campagnes, exode rural, aucun ou très peu d’entretien comparé à autrefois, barrages, micro centrales, pollutions de toutes sortes, eaux mal canalisées, qui ont entraîné un véritable bouleversement de la vie dans nos cours d’eau. Plus qu’un bouleversement… Une véritable tuerie !
C’est tout un patrimoine qui est en train de disparaître.
Comment y remédier ?
L’organisation de la pêche en France est très complexe : Pour ceux que ça intéresse, je vous renvoie vers ce lien, un excellent article sur cette organisation, qui fait bien comprendre comment la pêche fonctionne dans notre pays d’un point de vue gestion.
http://www.pecheaveyron.com/federation_aveyron/organisation_peche/organisation_peche.php
Concrètement, votre rivière (celle à côté de chez vous où celle que vous avez l’habitude de pêcher) est gérée par une AAPPMA -Association Agrée pour la Protection de la Pêche et du Milieu Aquatique- qui est une association loi 1901, à but non lucratif, gérée elle même par une fédération départementale, FPPMA elle même une autre association. Tout en haut de l’échelle, nous avons la FNPPMA, qui est la Fédération Nationale pour la Protection de la Pêche et du Milieu Aquatique.
Donc, les AAPPMA utilisent -en gros- l’argent des permis de pêche pour la protection de la pêche et du milieu aquatique.
Pêche et milieu aquatique sont indissociables. L’un ne va pas sans l’autre. La truite est un animal sauvage, du moins elle devrait l’être et le rester. Je pense que tous les pêcheurs le désirent !
Partant de ce constat, et connaissant parfaitement toutes les agressions subies par notre salmonidé, ou plutôt subies par le milieu abritant notre salmonidé, de nombreuses fédérations et AAPPMA utilisent des truites de pisciculture pour remédier à ce problème. Il n’y a plus ou presque plus de truites, donc, en voici. Cela peut atteindre et dépasser 14 tonnes pour un seul département.
Seulement voilà. Ces animaux ne sont pas sauvages, ils sont nés et ont grandi en pisciculture. Pas de courant comme dans le milieu naturel, totale dépendance de l’homme pour la nourriture, aucun comportement territorial du à la promiscuité des bassins. D’ou leur nom, les bassines. Nous pouvons ajouter à ça les maladies contractées en pisciculture, que nous ne citerons pas, mais qui pourront faire l’objet d’un autre sujet.
Donc, voici nos bassines dans la rivière, le problème est résolu !
Et bien non… Hélas ! Trop simple… A la première crue, elles sont civilisées et adeptes du raft. C’est dur, sans nageoires ! Lorsqu’elles ont compris que le salut passe par une cache, bien abritée du courant, une autre truite (une vraie, celle-là) leur montre rapidement qu’elles ne sont pas chez elles… La nature est impitoyable, aussi impitoyable que les mains responsables de son lâcher.
Alors, on a pensé aux alevins. Ils apprendront eux mêmes en grandissant dans la rivière à se débrouiller. Hélas, très peu y parviennent. Eux aussi, sont nés en pisciculture, de parents pisciculturés. Ca laisse des traces.
Ils constituent également un excellent repas pour les autochtones.
D’autres stratagèmes ont été étudiés, comme les boites Vibert, proche des conditions naturelles, mais dans ce cas les parents ont aussi fait la connaissance de l’homme.
Ce manège dure depuis plus de cinquante ans, pour les résultats que l’on connaît…
Les sociétés de pêche dépensent une trop grande partie de leur action sur les zones dont elles sont responsables. Cela représente beaucoup d’argent, pour des résultats insignifiants.
La loi prévoit que les sociétés de pêche ont pour tâche d’améliorer la qualité des eaux libres et de protéger les poissons sauvages. Pas d’y déverser des truites destinées à être pêchées le lendemain !
En quoi et où est la gestion ?
Cet autofinancement des AAPPMA et fédérations est un danger. Le danger est que beaucoup d’entre- elles, et je n’ai pas peur de le dire, sont devenues des commerçantes, pures et simples !
Les pêcheurs demandent des poissons, et sans tous ces déversements beaucoup ne prendraient plus le permis, et on ne pourrait plus faire face aux dépenses ?…
Est-ce bien certain et vrai ? D’ailleurs si c’était vrai, certains parlent de pression de pêche et de prélèvements (les fameux viandarts) comme étant la cause de la diminution des poissons. Ils expliquent en cela que dans les pays où les prélèvements sont quasi nuls car la culture du « prendre et relâcher » est ancrée, les poissons sont nombreux…
Ont-ils regardés la qualité des eaux, la reproduction, l’état des frayères, bref ont-ils regardés l’ensemble de la rivière ? Ou seulement fait un stage de pêche pur et dur ?
Depuis 40 ans, le nombre de permis chute en France. 1967, 2 700 000 permis. 2005, 1 250 000, soit environ 2 fois moins de pêcheurs. Et toujours de moins à moins de truites, le tout avec des quotas revus à la baisse, et des tailles légales de captures à la hausse…
Nous n’allons pas à la pêche pour manger, mais nous voyons bien que le problème est ailleurs.
Donc ?… Pourquoi ne pas s’attaquer là où est le véritable mal, celui que nous avons vu et dont tout le monde a conscience ? C’est à dire LA NATURE ?
Abandon des campagnes, exode rural, aucun ou très peu d’entretien comparé à autrefois, barrages, micro centrales, pollutions de toutes sortes, eaux mal canalisées, qui ont entraîné un véritable bouleversement de la vie dans nos cours d’eau. Plus qu’un bouleversement… Une véritable tuerie !
C’est tout un patrimoine qui est en train de disparaître.
Comment y remédier ?
L’organisation de la pêche en France est très complexe : Pour ceux que ça intéresse, je vous renvoie vers ce lien, un excellent article sur cette organisation, qui fait bien comprendre comment la pêche fonctionne dans notre pays d’un point de vue gestion.
http://www.pecheaveyron.com/federation_aveyron/organisation_peche/organisation_peche.php
Concrètement, votre rivière (celle à côté de chez vous où celle que vous avez l’habitude de pêcher) est gérée par une AAPPMA -Association Agrée pour la Protection de la Pêche et du Milieu Aquatique- qui est une association loi 1901, à but non lucratif, gérée elle même par une fédération départementale, FPPMA elle même une autre association. Tout en haut de l’échelle, nous avons la FNPPMA, qui est la Fédération Nationale pour la Protection de la Pêche et du Milieu Aquatique.
Donc, les AAPPMA utilisent -en gros- l’argent des permis de pêche pour la protection de la pêche et du milieu aquatique.
Pêche et milieu aquatique sont indissociables. L’un ne va pas sans l’autre. La truite est un animal sauvage, du moins elle devrait l’être et le rester. Je pense que tous les pêcheurs le désirent !
Partant de ce constat, et connaissant parfaitement toutes les agressions subies par notre salmonidé, ou plutôt subies par le milieu abritant notre salmonidé, de nombreuses fédérations et AAPPMA utilisent des truites de pisciculture pour remédier à ce problème. Il n’y a plus ou presque plus de truites, donc, en voici. Cela peut atteindre et dépasser 14 tonnes pour un seul département.
Seulement voilà. Ces animaux ne sont pas sauvages, ils sont nés et ont grandi en pisciculture. Pas de courant comme dans le milieu naturel, totale dépendance de l’homme pour la nourriture, aucun comportement territorial du à la promiscuité des bassins. D’ou leur nom, les bassines. Nous pouvons ajouter à ça les maladies contractées en pisciculture, que nous ne citerons pas, mais qui pourront faire l’objet d’un autre sujet.
Donc, voici nos bassines dans la rivière, le problème est résolu !
Et bien non… Hélas ! Trop simple… A la première crue, elles sont civilisées et adeptes du raft. C’est dur, sans nageoires ! Lorsqu’elles ont compris que le salut passe par une cache, bien abritée du courant, une autre truite (une vraie, celle-là) leur montre rapidement qu’elles ne sont pas chez elles… La nature est impitoyable, aussi impitoyable que les mains responsables de son lâcher.
Alors, on a pensé aux alevins. Ils apprendront eux mêmes en grandissant dans la rivière à se débrouiller. Hélas, très peu y parviennent. Eux aussi, sont nés en pisciculture, de parents pisciculturés. Ca laisse des traces.
Ils constituent également un excellent repas pour les autochtones.
D’autres stratagèmes ont été étudiés, comme les boites Vibert, proche des conditions naturelles, mais dans ce cas les parents ont aussi fait la connaissance de l’homme.
Ce manège dure depuis plus de cinquante ans, pour les résultats que l’on connaît…
Les sociétés de pêche dépensent une trop grande partie de leur action sur les zones dont elles sont responsables. Cela représente beaucoup d’argent, pour des résultats insignifiants.
La loi prévoit que les sociétés de pêche ont pour tâche d’améliorer la qualité des eaux libres et de protéger les poissons sauvages. Pas d’y déverser des truites destinées à être pêchées le lendemain !
En quoi et où est la gestion ?
Cet autofinancement des AAPPMA et fédérations est un danger. Le danger est que beaucoup d’entre- elles, et je n’ai pas peur de le dire, sont devenues des commerçantes, pures et simples !
Les pêcheurs demandent des poissons, et sans tous ces déversements beaucoup ne prendraient plus le permis, et on ne pourrait plus faire face aux dépenses ?…
Est-ce bien certain et vrai ? D’ailleurs si c’était vrai, certains parlent de pression de pêche et de prélèvements (les fameux viandarts) comme étant la cause de la diminution des poissons. Ils expliquent en cela que dans les pays où les prélèvements sont quasi nuls car la culture du « prendre et relâcher » est ancrée, les poissons sont nombreux…
Ont-ils regardés la qualité des eaux, la reproduction, l’état des frayères, bref ont-ils regardés l’ensemble de la rivière ? Ou seulement fait un stage de pêche pur et dur ?
Depuis 40 ans, le nombre de permis chute en France. 1967, 2 700 000 permis. 2005, 1 250 000, soit environ 2 fois moins de pêcheurs. Et toujours de moins à moins de truites, le tout avec des quotas revus à la baisse, et des tailles légales de captures à la hausse…
Nous n’allons pas à la pêche pour manger, mais nous voyons bien que le problème est ailleurs.
Donc ?… Pourquoi ne pas s’attaquer là où est le véritable mal, celui que nous avons vu et dont tout le monde a conscience ? C’est à dire LA NATURE ?
Invité- Invité
Re: Gestion
Tu as tout à fait raison JFB, mais le plus gros problème à l'heure actuel me semble t-il, est de fédérer suffisamment de pêcheurs concernés par ces problèmes, mais je ne sais pas si nous arriverions a rassembler du monde.
il me semble qu'il serait possible, en accord avec les instituteurs du primaire, d'expliquer a nos enfants le pourquoi de cet état de fait, il est certain qu'il est plus facile de toucher des enfants que des politiques! Mais malheureusement, il se peu que cette solution soit trop tardive...
il me semble qu'il serait possible, en accord avec les instituteurs du primaire, d'expliquer a nos enfants le pourquoi de cet état de fait, il est certain qu'il est plus facile de toucher des enfants que des politiques! Mais malheureusement, il se peu que cette solution soit trop tardive...
Xavier- Date d'inscription : 12/08/2006
Re: Gestion
Tiens Xavier, regarde ce qu'ils font les instits en ariège !
http://www.lacsdespyrenees.com/forum/msgforum.php?id_sujet=4860
http://www.lacsdespyrenees.com/forum/msgforum.php?id_sujet=4860
Invité- Invité
Re: Gestion
c'est un bon début, excellent même! Mais tu es sur que c'est l'Ariége???
Xavier- Date d'inscription : 12/08/2006
Re: Gestion
j'va déjà m'occuper de la maitresse moi... nan pas christiane, ma femme, quand elle aura compris, on se chargera des p'tiots et ptiotes de l'école.
A + tomtom.
A + tomtom.
Invité- Invité
Re: Gestion
Ce dont tu parles Jeff touche très intimement à notre société moderne
et au modèle associatif français basé sur des concepts d'avant guerre.
Pour moi, le problème de la pêche associative n'est qu'une énième illustration
de la difficile mutation du milieu associatif.
En tout état de cause, la gestion de la pêche en France n'est plus le reflet des pêcheurs tout simplement parce que la démocratie associative ne peut plus s'exercer.
Nous pêcheurs sommes actuellement de plus en plus individualistes dans notre pratique par nature souvent solitaire :
du coup peu d'entre nous participons régulièrement à la vie de nos sociétés de pêche respectives, que ce soit pour l'entretien des lots de pêche
ou même juste pour l'AG annuelle.
A ce sujet d'ailleurs je pense qu'il ne faudrait pas regarder les statuts pour voir les questions de validation des décisions, de quorum, etc ...
ci-après quelques docs à lire en complément
- doc1
- doc2
et au modèle associatif français basé sur des concepts d'avant guerre.
Pour moi, le problème de la pêche associative n'est qu'une énième illustration
de la difficile mutation du milieu associatif.
En tout état de cause, la gestion de la pêche en France n'est plus le reflet des pêcheurs tout simplement parce que la démocratie associative ne peut plus s'exercer.
Nous pêcheurs sommes actuellement de plus en plus individualistes dans notre pratique par nature souvent solitaire :
du coup peu d'entre nous participons régulièrement à la vie de nos sociétés de pêche respectives, que ce soit pour l'entretien des lots de pêche
ou même juste pour l'AG annuelle.
A ce sujet d'ailleurs je pense qu'il ne faudrait pas regarder les statuts pour voir les questions de validation des décisions, de quorum, etc ...
ci-après quelques docs à lire en complément
- doc1
- doc2
Jibé- Date d'inscription : 04/01/2008
Re: Gestion
JFB a écrit:Tiens Xavier, regarde ce qu'ils font les instits en ariège !
http://www.lacsdespyrenees.com/forum/msgforum.php?id_sujet=4860
Re: Gestion
Chez nous des instites ont eu la même idée d'aller faire decouvrir la nature et la riviere aux enfants de leur ecoles, et ceux qui en on eu l'idée sont maintenant en prison, à cause de ça Drac
Cela n'encourage plus les profs à prendre des responsabilitè, sans quoi ils vont en tôle :x
La faute à la fée EDF , mais le prefet ne c'est pas fait chier et à ouvert son parapluie et depuis cet accident a carrement interdit la pêche et les promenade sur tout le drac, mais nous nous y allons quand même , normal il y de grosses truites . Les gendarmes mettent meme des PV, aux vehicules arrete le long de cette riviere..
Ce qu'ils ne disent pas c'est que ce jour la, il y avait des greves à EDF et que personnes ne s'occuper des lachers..
Le resultat procés
Cela n'encourage plus les profs à prendre des responsabilitè, sans quoi ils vont en tôle :x
La faute à la fée EDF , mais le prefet ne c'est pas fait chier et à ouvert son parapluie et depuis cet accident a carrement interdit la pêche et les promenade sur tout le drac, mais nous nous y allons quand même , normal il y de grosses truites . Les gendarmes mettent meme des PV, aux vehicules arrete le long de cette riviere..
Ce qu'ils ne disent pas c'est que ce jour la, il y avait des greves à EDF et que personnes ne s'occuper des lachers..
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