Attaque d'extrémistes annimalier

phildemer a écrit:Alain 12 parlait derniérement de l'interdiction du plomb, ça risque d'arriver plus vite qu'on ne pense.....

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phildemer a écrit:Pour la santé oui, mais de là à pincer des petites billes de tungstène sur du 12 ou 10/°° sans abimer le fil

doume a écrit:Et les extrémistes, ils ne peuvent pas serrer les plombs avec leurs dents ?
Ça leur mettrait peut-être un peu de plomb dans leur cervelle.....

géronimo43 a écrit:On voudrait une solidarité des pêcheurs alors que la réciprocité totale n'existe toujours pas. Je pense que c'est utopique, pourtant la situation est grave.

Xavier a écrit:intéressant...

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ALERTE ROUGE : LA PECHE DE LOISIR EN DANGER FACE AU SOMBRE PROJET DE L’ANTISPÉCISME* Découvrez les dessous hallucinants de la campagne contre la pêche au vif, un petit leurre agité par de très grands manipulateurs qui cachent (mal) leur noir dessein. Des techniques issues de la psychologie sociale au lobby politique pur et dur, en passant par des associations animalistes de renom comme L214 et des sujets improbables comme la Silicon Valley et la viande in vitro, nous vous proposons un décryptage de la stratégie quasi militaire d’une idéologie intégriste, qui s’appuie sur une incroyable machine de guerre lancée dans un seul but nous concernant : interdire toute forme de pêche. La plongée dans ce triste univers transforme vite le sourire amusé, un brin dédaigneux au départ, en un sentiment de révolte avec un seul mot d’ordre : la mobilisation. Oui, comme qui dirait, nous sommes en guerre…ils nous l’ont déclarée. * idéologie animaliste née dans les années 70 exclusivement fondée sur l’égalité entre individus, quelle que soit l’espèce. Enfin sauf les espèces végétales : la première hypocrisie de cette idéologie place en effet arbitrairement le règne animal sur un piédestal, au prétexte qu’il communique, ressent, a la volonté de vivre (« sentient » dans leur jargon)… comme les êtres vivants du monde végétal le font pourtant. Bref, ici homme ou poisson… mêmes valeurs. A la base, dénuée d’intérêt pour l’écologie ou la biologie auxquelles les antispécistes s’intéressent peu en général ou même s’opposent, concept purement moral. Tous les antispécistes sont végans (refus de manger/utiliser des produits issus d’animaux), mais pas d’amalgame, tous les végans ne sont pas antispécistes. Table des matières 1/ Les prémices : 2017-2020 ................................................................................................................... 1 2/ Leurs moyens financiers : de la science-fiction à la dure réalité ........................................................ 3 3/ Une stratégie quasi militaire pour une nouvelle croisade.................................................................. 5 4/ Des chevaliers blancs aux noirs desseins............................................................................................ 8 Conclusion : appel à la mobilisation générale....................................................................................... 11 1/ Les prémices : 2017-2020 A Lyon, les choses ont véritablement commencé le 29/03/2017 avec des conférences contre la pêche, organisées dans le sillage d’une Journée Mondiale pour la Fin de la Pêche [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] que nous avons découverte à cette occasion. Y intervenait alors un homme qui nous avait intrigué : quelques semaines avant cela, il s’était adressé à une école en tant que « vulgarisateur scientifique spécialisé dans le domaine de la cognition animale (et tout particulièrement du poisson) », alors que nous y organisions une séance de pêche et de découverte de la faune avec les enfants. Dans une missive, il qualifiait la pêche de « violence profonde », sans oublier de féliciter et remercier l’enseignante pour ses qualités pédagogiques, tout de même... En cherchant sur le net, nous avions retrouvé notre homme : formateur de moniteurs d’auto-école et président d’une association végan ! Adepte de la psychologie sociale, il en vantait les techniques de communication et d’argumentation. 2 En résumé, il semblait en réalité un bien meilleur connaisseur des techniques de manipulation de l’esprit humain que de la cognition des poissons. Pour votre bonne information, sachez qu’il est également co-auteur de la BD « Les paupières des poissons » parue en 2018. Habile orateur devant un public antispéciste convaincu réuni à l’université Lyon 2, il cherchait déjà à propager l’idée d’une pêche source de douleur intolérable auprès du grand public. Il a depuis multiplié les conférences dans les grandes villes de France. Malgré l’engagement profond de notre réseau à défendre les poissons rappelé lors de notre participation active aux discussions ouvertes par le conférencier, nous avions appris à cette occasion que le dialogue était strictement impossible avec des antispécistes au fonctionnement sectaire ; ce qui est tout sauf anodin. Inutile de débattre avec ce noyau dur, économisez votre énergie : de leur propre aveu, ils se moquent des questions biologiques et écologiques, leur préoccupation centrale est d’ordre moral. Alors que nous tentions d’expliquer le rôle des pêcheurs sentinelles, acteurs de la protection des milieux, « ce n’est pas notre problème, on s’en fout, nous nous occupons d’un problème éthique » avons-nous été prévenus en mars 2017… pour preuve étincelante de leur ignorance, le figuré d’une dorade dans la Seine à Paris sur les affiches anti-pêche 2018. En revanche, ce sont des pragmatiques : ils ont découvert depuis un filon porteur avec le CO2 et le climat...Il n’en fallait pas plus pour que le véganisme soit présenté comme la solution au réchauffement climatique. Mais nous étions alors très, très loin de nous douter de tout ce qu’il y avait derrière cela. En 2018, 2019, les actions des Journées Mondiales pour la Fin de la Pêche se font de plus en plus nombreuses : de quelques villes au départ en 2017, ce sont plusieurs dizaines de grandes villes qui hébergent des évènements anti-pêche en 2018 et 2019 avec des posters, des messages répétés en boucle sur un ampli, des hurluberlus arborant fièrement des piercings avec hameçons dans les joues… Peu de vagues localement, mais une onde se propageait sous la surface. En 2019, La Fondation 30 Millions d’Amis, partenaire du 1er Diplôme universitaire en droit animalier à l’Université de Limoges (87), a même couronné d’un prix une proposition visant à interdire la pêche au vif en eaux maritimes et continentales… prix décerné à un nouvel inspecteur en DREAL : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Peut-être aviez-vous vu circuler sur les réseaux sociaux les pétitions désordonnées contre la pêche à Paris en 2018, puis contre la pêche au vif, poussant le bouchon jusqu’à faire appel à l’aide des pêcheurs eux-mêmes pour aider à interdire cette pêche ! En termes de cynisme, on a rarement vu mieux… pas si fous, nos intégristes : ils ont vite analysé nos querelles de gaulois et repéré les points vulnérables de la coque susceptibles de lâcher en premier. Le vif et le no kill sont les premières cibles, y compris dans les autres pays du monde. 3 Avec des campagnes d’affichage dans les métros parisiens, des tracts dans le réseau lyonnais, des sites internet dédiés, se posait également la question des moyens financiers derrière tout cela ; et c’est là que l’histoire prend une toute autre dimension. 2/ Leurs moyens financiers : de la science-fiction à la dure réalité Premier logo affiché pour la France sur le site des Journées Mondiales pour la fin de la Pêche : celui de L214. Connaissant bien le système associatif, nous trouvons les bilans moraux et financiers sur le net sans soucis. Et là les choses commencent à s’éclaircir : les emplois (ETP) au sein de L214 sont passés de 15 en 2016 à 33 en 2017, 52 en 2018, puis 64 en 2019 ! Une explosion des moyens humains et financiers de cette association antispéciste (elle le revendique) liée à deux choses : - Le don des adhérents qui sont toujours plus nombreux, et en particulier les jeunes. En effet, les dons des particuliers aux associations sont en pleine évolution et L214 a parfaitement su capter leur attention. La protection des animaux pour les jeunes donateurs (- de 35 ans) est dans le top 3 des causes privilégiées contrairement à l’ensemble de la population donatrice plutôt orientée sur le secteur médico-social (https://www.francegenerosites.org/chiffrescles). Nombreux sont les jeunes à se faire leurrer de la sorte, croyant apporter un soutien à la noble cause animale ; la fin de notre article leur montrera que c’est à nuancer…ou plutôt à oublier. - Un don de plus de 1.14 millions d’euros en 2017 d’une certaine Open Philantropy Project, don que l’on retrouve sur le rapport de leur commissaire aux comptes sur l’exercice 2018 sous l’appellation « SILICON VALLEY COMMUNITY FOUNDATION » qui « a remarqué le travail de L214 et a proposé de nous aider ». Mais qu’est-ce donc que cette fondation de la Silicon Valley qui vient aider une association antispéciste française ???... et pourquoi l’a-t-elle repérée ? La symbiose de l’idéologie antispéciste et des grandes fortunes d’investisseurs Cette fondation californienne a pour principaux bailleurs de fonds Dustin Moskovitz, un des cofondateurs de Facebook et de l’entreprise Impossible Foods, qui produit des hamburgers végétariens…le fondateur de Microsoft Bill Gates a lui aussi investi des dizaines de millions de dollars dans cette société, et s’est aussi laissé séduire par Beyond Meat, le géant de la viande végétale qui a déjà persuadé Burger King et KFC de tester ses faux nuggets. Notons aussi La start-up de San Francisco Wildtype, qui se donne pour mission de créer « les poissons les plus propres et durables de la planète », travaillant sur des sashimis et des sushis fabriqués en laboratoire. Comme Beyond Meat ou Impossible Food, Wildtype a pris le train de la nourriture cultivée in vitro à partir de cellules souches. Les multimilliardaires qui investissent massivement dans ces entreprises ont donc tout intérêt à ce que les consommateurs européens se détournent des produits animaux, pour pouvoir mieux vendre leurs marchandises estampillées végan. Voilà notamment pourquoi nous entendons et voyons du végan à tout bout de champ. Ainsi, sous couvert de défendre le « bien-être animal » en soutenant une association antispéciste française qui promeut activement le véganisme, ces « grands philanthropes » américains construisent tout simplement leur future clientèle ! En France, la même démarche est observée… avec le bien connu patron de Free, Xavier Niel, également grand patron de presse (Le Monde, l’Obs, …). Celui-ci a soutenu en 2020 le fameux Référendum d'Initiative Partagée (RIP) sur la cause animale avec plusieurs personnalités, journalistes (ex : Hugo Clément) et associations, comme L214…et devinez quoi ? notre milliardaire investit dans l'entreprise 4 « Les Nouveaux Fermiers », première usine construite en 2020 produisant de la « viande végétale » en France ! Et dans 77 Foods, spécialisée dans le faux bacon ou encore Motif Ingredients (substituts végétaux) aux côtés de …Bill Gates, Jeff Bezos (Amazon), Jack Ma (Alibaba). (https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/et-bientot-la-tech-nousnourrira-149126.html) Petit clin d’œil : peut-être vous rappelez-vous d’un certain Marc Simoncini, fondateur du site de rencontre « Meetic », également investisseur dans l’émission « Qui veut être mon associé? » diffusée sur M6. Il avait dénigré à une heure de grande écoute la pêche et les créateurs de l’application « FishFriender », un réseau social autour de la pêche. Ce VIP était lui aussi était un pilier du RIP sur la cause animale. « L’avenir paraît radieux pour cette branche : selon une étude du cabinet de conseil américain AT Kearney, d’ici 2040, 60 % de la viande que nous mangerons ne sera plus issue d’animaux. Certains prédisent aussi l'essor de la viande in vitro, fabriqué en laboratoire. Ce secteur est certes embryonnaire mais il séduit de plus en plus d’investisseurs. Il est loin le temps où le professeur hollandais Mark Post présentait le premier steak in vitro de l’histoire en 2013 pour un coût démentiel de 285 000 euros les 142 grammes. Aujourd'hui, les startups se multiplient dans ce domaine ». L’enjeu est colossal. Aujourd’hui, ce sont des centaines de millions d’éleveurs, de pêcheurs artisanaux à travers le monde qui produisent de la viande, du poisson et qui bénéficient des revenus de leur activité. Demain, combien d’usines produiront-elles cette nourriture technologique, et combien d’investisseurs se partageront-ils ces revenus titanesques estimés entre 1000 et 2000 milliards de dollars par an?... certainement très peu ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Si à l’horizon 2040 (dans moins de 20 ans…) ces prévisions s’avéraient justes et que l’on reste lucide, des lobbys dotés d’une puissance considérable devraient tenter d’imposer toujours plus fort ce modèle de consommation et de pensée. Les titans en devenir de l’industrie techno-alimentaire auront toujours intérêt à soutenir les croisades des léguminatis partis convertir les masses, si les choses en restent là. Des journalistes ont commencé à publier des informations sur la question : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] s%20v%C3%A9ganes%20.mp4?dl=0 5 Dans cette interview, on découvre l’existence d’une organisation de « chasseurs de tête », Animal Charity Evaluators (ACE), dont le but est d’évaluer la qualité des associations animalistes pour donner ensuite des recommandations caritatives aux donateurs. Hé oui, il ne s’agit pas d’investir n’importe comment… En suivant la piste donnée par ce journaliste, nous avons retrouvé l’évaluation de L214 par ACE datée de novembre 2016 (https://animalcharityevaluators.org/charity-review/l214-ethique-animaux/2016- nov/#c1) dont voici un extrait traduit de l’anglais : « Ils ont également prévu de lancer une campagne pour le bien-être des poissons, mais d'autres projets plus réalisables ont été prioritaires et la campagne de pêche n'a pas été lancée. Bien que cela représente une toute nouvelle direction pour eux, ils estiment que le nombre d'animaux touchés en ferait une poursuite intéressante. Un financement supplémentaire pourrait donc être utilisé pour mettre en œuvre cette campagne (..) Dans l'ensemble, nous pensons que L214 pourrait effectivement utiliser 700 000 à 3 millions de dollars ». Voici pourquoi 1.14 millions d’euros en provenance de Californie arrivèrent sur les comptes de L214… Non vous ne rêvez pas, vous avez bien lu : c’est bel et bien directement grâce au don des entreprises de la Silicon Valley que la campagne anti-pêche a pu démarrer en France !! What a wonderful world…isn’t it ? En résumé, les moyens financiers de nos ennemis antispécistes sont potentiellement colossaux grâce à une alliance leur donnant accès à des ressources quasi-illimitées. Mais cela ne fait pas tout : pour avancer, L214 et consorts ont développé une approche intelligente et très stratégique, basée sur ce qui marchait ailleurs. 3/ Une stratégie quasi militaire pour une nouvelle croisade Pourquoi nous les aurons sur le dos encore longtemps : le modèle théorique ITN Un extrait de l’article « Les poissons : une nouvelle priorité pour la protection animale ? » de la revue trimestrielle de La Fondation Droit Animal (LFDA, droit animal, éthique & sciences n° 104 - janvier 2020 – 13), présidée par Louis Schweitzer (ancien président de Renault), également président du comité d’éthique du Conseil national de l’ordre des vétérinaires, donne une explication très claire sur ce qui nous attend : « Plusieurs rapports récents affirment que le groupe des poissons devrait devenir l’une des priorités, si ce n’est la priorité du mouvement de protection des animaux (…). Ces rapports proviennent d’Animal Charity Evaluators, Charity Entrepreneurship et Fish Welfare Initiative, trois organisations issues du mouvement altruisme efficace. Cette mouvance vise à améliorer l’efficacité des pratiques des ONG grâce à la prise en compte de nos biais de raisonnement, la recherche sur l’efficacité des interventions, et l’identification des problématiques prioritaires. Ce dernier aspect de priorisation des causes suit le cadre théorique dit ITN pour Importance, Tractability et Neglectedness. Le critère « Importance », renvoie au nombre d’individus affectés par une problématique : une cause est d’autant plus prioritaire qu’elle concerne un grand nombre d’individus. Le critère « Tractability », que l’on peut traduire par « facilité de résolution », renvoie à l’idée que les problèmes faciles à résoudre doivent être prioritaires par rapport aux problèmes difficiles à résoudre ou insolubles. Le critère « Neglectedness », que l’on peut traduire par « caractère négligé », renvoie à l’idée que les problématiques négligées par la majorité des ONG sont prioritaires par rapport aux problématiques déjà largement prises en charge 6 par une multitude d’acteurs dont on risque de répliquer stérilement les travaux. Ces trois rapports avancent que les poissons sont à la fois très nombreux et négligés par les ONG. De plus, améliorer leurs conditions de vie et de mort semble tout à fait réalisable. Selon le modèle théorique ITN, le groupe des poissons devrait donc devenir l’une des priorités de l’avenir de la protection animale. » De prime abord, il semble plus facile de venir taper sur le pêcheur à la ligne que de s’attaquer à la pêche industrielle qui pille les ressources marines, par exemple, ou encore d’agir contre les pollutions. Voilà pourquoi nous sommes parmi les premiers ciblés ! Une fois ce socle posé, le plan de bataille qui suit est issu de méthodes qui ont fait leurs preuves. La stratégie des antispécistes (cliquez sur le lien…) vise à occuper les sphères médiatiques, juridiques, scientifiques et politiques, mais pas n’importe comment. Exclusivités avec des médias nationaux, parfaite maîtrise des réseaux sociaux, des dizaines de sites internet sous leur contrôle… le tout basé sur la psychologie sociale et la manipulation de masse, en exerçant savamment des pressions bien dosées. Explications. La nouvelle bible animaliste : les Cahiers Antispécistes Publiés entre 1991 et 2019, cesrecueils des textes fondateurs de leur idéologie fondamentaliste et des moyens de la propager ont connu de multiples rédacteurs. Parmi eux, Brigitte Gothière et Sébastien Arsac, fondateurs de L214, David Olivier, Yves Bonnardel, et bien d’autres ont choisi, traduit ou écrit les articles. Les noms de Peter Singer, Henry Spira, Martin Balluch, y sont souvent cités en « penseurs » fondateurs. Le contenu de ces documents permet de bien comprendre l’action anti-pêche développée actuellement. La stratégie des petits pas… « Les humains sont bien davantage des animaux sociaux que des animaux rationnels » ; « ils veulent (…) que les changements se produisent lentement et de façon contrôlée ». « Le but prioritaire du mouvement pour les droits des animaux doit être de créer la pression politique suffisante pour obtenir des réformes progressives. » « La campagne ne doit pas demander de grands changements dans la société. Le but doit être réaliste et ne pas conduire vers l'inconnu. L'évolution de la société dans son ensemble doit être lente et continue. » Martin Balluch, 2008 ; [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Pour les lecteurs les plus fatigués, nous rappelons que le seul objectif des antispécistes est d’interdire toute forme de pêche, quelle qu’elle soit. Mais ils savent pertinemment, ou du moins ils ont appris localement de leurs échecs comme à Paris dans un premier temps, qu’ils ne peuvent pas y parvenir d’un seul coup : ce serait un trop grand changement, trop rapide pour être accepté. Mais en y allant petit à petit, en interdisant par exemple la pêche au vif pour commencer, puis la pêche à l’aide d’hameçons avec ardillons, puis la pêche no kill (comme en Suisse, en Allemagne), la compétition…pas à pas, patiemment, ils pourraient faire passer la pilule, tout en rencontrant de moins en moins d’opposants : les rangs des pêcheurs s’éclairciront sans doute progressivement à mesure que les possibilités de pêche se réduiront. Illustration de la stratégie des petits pas appliquée à la pêche de loisir 7 …avec de petits passages en force pour faire évoluer doucement la loi « Le but de la campagne doit être de changer la société, le système social dans lequel vivent les gens, et non leurs opinions personnelles. » Martin Balluch, 2008. Voici l’exemple qui illustre la consigne précédente, que chacun appréciera pour ses vertus écologiques et démocratiques : « Supposons que nous voulions gagner du terrain sur une zone côtière où la mer est peu profonde afin de créer de nouvelles zones habitables. S'efforcer de changer la façon de penser de gens, c'est comme vouloir faire reculer la mer en la vidant à la petite cuiller. Vous pouvez enlever quelques gouttes, mais cela ne change rien au paysage d'ensemble. Il n'y aura jamais assez de gens retirant de l'eau avec une cuiller pour assécher des terres. Un changement de système consiste par exemple à utiliser des engins pour construire une digue. Ainsi, l'eau qui se trouve sur l'espace visé est isolée du reste de la mer. Le système a changé. Il n'est plus nécessaire de retirer l'eau, il suffit de laisser faire la nature. Jusqu'à ce que l'eau se soit évaporée et que l'on puisse utiliser les terres. La modification du système n'a pas retiré une seule goutte d'eau, et pourtant elle a permis un changement durable de l'ensemble. » Traduction : on ne peut pas convaincre les gens d’abandonner la pêche ou une technique de pêche, cela demanderait beaucoup trop d’effort pour un résultat incertain. Il faut donc passer en force mais avec tact, en modifiant les lois (arrêtés municipaux, préfectoraux, Code de l’Environnement), forger un nouveau cadre auquel la population de pêcheurs devra se conformer ; elle finira par s’y habituer. Et continuer ainsi, digue après digue, à assécher les terres… et faire disparaître la pêche par une succession de réformes restrictives, à petits pas bien dosés. La stratégie du tube de dentifrice Le concept est simple : d'un côté, enlever ce qui bloque l’ouverture du tube, en trouvant ou en proposant des alternatives comme la « viande végétale », ou la pêche aux leurres, sans ardillons… De l'autre côté, faire pression sur le tube : manifestations hostiles, discours de culpabilisation sur la souffrance animale, menaces de coupe des subventions municipales aux pêcheurs ou alors conditionner l’octroi du droit de pêche… s’ils acceptent de renoncer à cette liberté de pêcher au vif, alors on accepte les pêcheurs sur le site. Quand le résultat est obtenu, on passe aux objectifs suivants. Jusqu’à ce que le tube soit complètement vide. C’est un peu la même stratégie qui est appliquée sur nos élus locaux et nos parlementaires : L214 leur attribue une note en fonction de ce qu’ils jugent être la valeur de leur engagement pour la cause animale [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] La note est mauvaise ? Nos charmants intégristes sont là pour leur proposer une solution pour la remonter ! Soutenir leurs actions, c’est l’assurance pour le représentant du peuple de grimper dans leur baromètre…si un engagement pris tarde à être mis en œuvre, une communication qui appuie là où il faut rappelle la victime à l'ordre. C’est encore la même forme de chantage à l’image qui est mise en place en ce moment à l’encontre de l’enseigne Décathlon, visée par la campagne anti-vif : le dénigrement cessera si le groupe retire les vifs de ses rayons. Offrir une perspective, faire pression, et le tour est joué. Elus, commerçants, pêcheurs à qui ces intégristes imposent la stratégie du tube de dentifrice : nous ne sommes pas des pâtes molles que l’on entube et que l’on écrase si facilement… Chers antispécistes, nous avons maintenant bien compris votre méthode : vous pouvez toujours aller vous brosser 8 Galvaniser les troupes Bien entendu, le discours et la communication, que ce soit sur les volailles, les bovins ou les poissons, sont centrés sur les émotions. « La pédagogie ne sert strictement à rien...l’assertion culpabilisante est la meilleure technique. » avons-nous lu sur les réseaux. « Centrez votre matériel de campagne sur la présentation de la souffrance animale et stimulez la compassion et l'empathie chez les gens. » conseillait M. Balluch. Pour bien manipuler un esprit, il faut d’abord le déstabiliser et jouer à fond la carte de l’émotion. Les modes d’action des antispécistes à travers le monde contre leurs cibles (éleveurs, bouchers, poissonniers, cirques, industrie animales, chasseurs…) s’appuient sur l’embrigadement très structuré d’un réseau d’activistes ; en découlent la multiplication d’actes isolés. La conséquence, ou le but, est à terme d’exercer une pression diffuse et constante, psychologique, financière sur les ennemis désignés, méthode qui a fait ses preuves d’efficacité pour affaiblir puis faire cesser des activités ciblées comme aux USA, ou en Autriche avec les cirques. En France, citons le cas de la chasse qui subit de nombreuses dégradations volontaires matérielles, allant jusqu’aux incendies criminels revendiqués par les antispécistes (exemple avec le siège de la Fédération de Chasse de l’Ardèche détruit en juillet 2019). Cet embrigadement savamment orchestré emprunte peu ou prou les mêmes chemins que d’autres cas plus médiatisés d’endoctrinement. La multiplication de petites « bulles » d’échange en vase clos où les animalistes affermissent leurs convictions est assez révélatrice. En 2018, en plus des réseaux sociaux, L214 déclarait avoir 14 sites internet et de nombreux mini-sites, sans en donner le compte. Ce n’est pas un hasard si le dialogue est impossible avec les adeptes, s’ils ont une volonté farouche d’anéantir toute forme de pensée et toute pratique contraire à leur dogme. Le processus de radicalisation des individus, quelle qu’en soit la motivation, est globalement bien décrit, et les facteurs de prévention aussi (ce site propose une synthèse intéressante par exemple : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] S’ils sont bien rodés sur les questions de psychologie humaine, les antispécistes de L214 utilisent aussi des méthodes communication à la pointe du progrès : ils comptent dans leur arsenal web des robots, qui évoluent sur Facebook pour inviter les followers à faire des « Actions Express pour les animaux », et qui testent tous les jours les sites pour vérifier qu’ils fonctionnent… qui peut douter encore du sérieux de la menace qu’ils représentent pour nos libertés individuelles ? 4/ Des chevaliers blancs aux noirs desseins En effet, la grande supercherie de L214 est de faire croire de prime abord que leur combat est pour l’amélioration de la condition animale au sein des exploitations. Qui est contre ? Personne ! tout le monde ou presque dénonce les dérives de l’industrialisation de l’élevage. Leur proposition initiale ne peut qu’être acceptée par tout le monde. Sauf que derrière ce masque angélique se dissimule le visage beaucoup moins séduisant de l’antispécisme, celui qui sème la terreur chez les paysans, les commerçants, celui qui veut enlever la liberté des hommes pour l’octroyer aux animaux ; pas de place pour la demi-mesure, vous êtes avec ou contre eux. Ici commence une forme de fascisme, un autre modèle d’intégrisme religieux (voir notamment l’ouvrage de Paul Ariès qui détaille ces aspects : Lettre ouverte aux mangeurs de viandes qui souhaitent le rester sans culpabiliser, Éditions Larousse, 2018). Vous êtes pêcheurs ? donc dans le camp du Mal qu’il convient d’éradiquer, ce n’est qu’une question de temps. Le fond de ce mouvement qui se qualifie lui-même d’abolitionniste est violent, intolérant, manichéen. Comme les solutions d’avenir discutées par ceux qui guident le mouvement : à force de pousser leur raisonnement, ils ont fini par en atteindre les limites. 9 Au bout de l’absurde logique antispéciste Un des derniers Cahiers Antispécistes est très intéressant. Le rejet de la souffrance et de la mort des animaux est donc au cœur des préoccupations animalistes (qui, ironie du sort, adorent se torturer l’esprit). C’est donc en toute logique que certains, dans un éclair de lucidité, ont fini par mettre le doigt sur un point essentiel : l’importance des maux qui affectent les bêtes dans la nature, victimes notamment des prédateurs et autres maladies, sécheresses, la faim…Donc, appliquant rigoureusement la logique antispéciste, une fois que les animaux auront été libérés de l’emprise des mauvais Hommes, il va bien falloir trouver les moyens de réduire la souffrance des animaux sauvages. En effet, de leur propre aveu « Quand on soutient que les humains causent un préjudice aux animaux en les mangeant, on peut difficilement contester que les prédateurs causent un préjudice à leurs proies. » CA n°41 - [Livre] - Éliminer les animaux pour leur bien: promenade chez les réducteurs de la souffrance dans la nature - mai 2018 (toutes les citations de ce paragraphe en sont des extraits) Ce courant décrit comme « avant-gardiste » chez nos animalistes est désigné par le sigle en vigueur dans les milieux anglophones : RWAS (Reducing Wild-Animal Suffering soit Réduire la Souffrance des Animaux Sauvages). Différents niveaux de remédiation aux écarts de Dame Nature de l’idéal antispéciste sont proposés… Bien sûr, les initiés reconnaissent qu’une « certaine duplicité est nécessaire dans la présentation des objectifs aux non-initiés, pour ne pas les effaroucher d’entrée ». On voit cette fois plus clairement dans quelle folie l’idéologie amène ses partisans, au bout de leur chemin : « Une fois posé que la condition des animaux sauvages est atroce, qu’ils sont incompétents pour y remédier, et qu’il « nous » appartient de le faire à leur place, deux voies se présentent : d’une part, celle consistant à empêcher autant que possible la vie animale sauvage ; d’autre part, celle visant à réformer de fond en comble le fonctionnement de la nature, afin que la vie y devienne plaisante. » Ainsi, sont suggérées différentes solutions croustillantes à souhait : - « mettre au point des préparations alimentaires végétales pour prédateurs sauvages (sur le modèle des aliments véganes pour chiens et chats domestiques) qui les détourneraient de la chasse si on procédait à leur nourrissage dans la nature » ; - « l’intervention sur le génome des prédateurs afin de leur ôter l’envie de chasser et de les rendre aptes à se nourrir de plantes » ; - « utiliser le forçage génétique pour réduire la fécondité et la mortalité infantile chez des stratèges r (NDLA : espèces à fort taux de fécondité, comme la carpe) ou rendre les animaux moins sensibles à la douleur »; - « plusieurs auteurs RWAS proposent aussi une autre mesure d’assistance aux proies, applicable immédiatement, et ne requérant aucune technique innovante : la mise à mort de prédateurs. » « si vous n’approuvez pas qu’une personne soit tuée pour donner ses organes à des malades qui ont un besoin vital de transplantation, il n’y a pas de raison que vous jugiez normal qu’un prédateur dévore les organes d’une proie parce qu’il a un besoin vital de se nourrir » - « réduire le nombre de vies sauvages : favoriser tout ce qui réduit l’habitat des animaux. Et, bonne nouvelle, l’humanité fait déjà beaucoup dans ce sens » 10 Certaines réflexions finissent par faire volte-face vis-à-vis de la stratégie actuelle… « défendre les droits des animaux n’implique pas automatiquement d’interdire aux humains de chasser des carnivores tels que les renards ou les tigres. […] À l’évidence, nous devrions investir moins de ressources pour sauver des espèces carnivores menacées. » « Pourquoi s’attaquent-ils à la pêche alors qu’une grande partie des animaux pêchés sont des prédateurs ? » Ainsi, un auteur suggère de consommer de la viande de bovins élevés sur pâturage, « l’idéal étant les pâturages issus de la déforestation : dans ce cas, on peut en effet affirmer que la consommation de viande permet de réduire significativement la souffrance animale, parce qu’elle met fin à la densité de vie sauvage qu’on trouve notamment dans les forêts tropicales. » Tout en discutant de ce florilège de perspectives toutes plus en faveur des animaux les unes que les autres, un malaise s’installe tout de même chez la rédactrice du Cahier Antispéciste, qui finit par être dérangée par le concept d’une humanité exerçant « un pouvoir totalitaire sur le reste du vivant, et s’estimant à la fois compétente et légitime pour le faire. » Dommage que les antispécistes ne se soient pas rendus compte qu’ils agissaient de la même manière avec leurs confrères de l’espèce humaine… Les conclusions de ce Cahier Antispéciste, dont certains dirigeants et fondateurs de L214 font partie du comité de rédaction, sont les suivantes : « Bien entendu, rien ne vous oblige, si vous doutez, à vous enrôler sur-le-champ parmi les promoteurs, ou bien les détracteurs, de la pensée RWAS : vous pouvez vous dispenser d’exprimer publiquement une quelconque position à son sujet. » « Votre rencontre avec la pensée RWAS va aussi vous amener à vous interroger sur l’attitude à adopter face aux opérations qui étendent l’empiètement humain sur les espaces naturels. Dans l’intérêt des animaux sauvages, vous préoccupez vous de les freiner ou au contraire de les accélérer ? » Ces nouveaux chevaliers blancs, qui prétendent défendre les animaux mais attaquent frontalement nos associations agréées de protection de l’environnement reconnues aussi bien pour leurs travaux de terrain que leurs actions juridiques visant la préservation des milieux, proposent au bout du compte de réfléchir sérieusement à supprimer les animaux sauvages ou à les transformer. Etonnant, non ? Quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt. Quand le pêcheur montre des rivières en souffrance, l’antispéciste regarde l’hameçon. A l’heure où la biodiversité est en crise, où les milieux aquatiques subissent l’impact du réchauffement climatique et des activités humaines comme jamais, toutes les forces utiles pour les défendre sont nécessaires. Nous menons de longue date des combats pour faire cesser les pollutions, les prélèvements d’eau excessifs, les aménagements irrespectueux avec des acteurs de toutes sortes. Nos associations vont désormais devoir perdre un temps et des moyens précieux au détriment des milieux dans cette nouvelle guerre déclarée par des intégristes, où notre propre existence est en jeu ; pour la plus grande satisfaction des pollueurs et aménageurs peu scrupuleux. Le lobby de la petite hydroélectricité par exemple ne se prive plus de faire appel aux arguments antispécistes pour dénigrer les pêcheurs, pendant que leurs turbines découpent tranquillement du poisson et que leurs barrages dégradent l’ensemble de l’écosystème aquatique… Les donateurs qui font confiance à ces grandes associations animalistes doivent être informés de tout cela. 11 Conclusion : appel à la mobilisation générale Voici 4 ans que nous tentons d’attirer l’attention de tous les gestionnaires de la pêche, depuis notre département du Rhône et autres lieux malheureusement concernés, sur un phénomène qui grandissait dans l’ombre. Risible au premier abord, pris à la légère par bon nombre de pêcheurs, il a aujourd’hui terminé sa phase larvaire et se lance dans une guerre ouverte contre la pêche. Voici 4 ans que nous entendons des pêcheurs qui se demandent, sait-on jamais, si nous ne risquons pas de faire de la pub à ce mouvement en en parlant enfin publiquement. Nous pouvons répondre ceci : ce n’est pas en parlant de McDonald entre nous, grands débutants dans ces métiers de la communication, que nous allons faire de la pub à ce géant en la matière ; ce n’est pas à un vieux singe expert qu’un bébé chimpanzé va apprendre à faire la grimace. Les ignorer, c’est leur laisser le champ libre pour imposer leurs idées liberticides. Ils n’ont nullement besoin de nous pour se faire connaitre, mais le grand public a besoin d’un autre éclairage que le leur ! Voici 4 ans que nous entendons des pêcheurs prétendre qu’il s’agit d’un effet de mode qui passera aussi vite qu’il est venu. Puisqu’en 2021 des municipalités de grandes métropoles souhaitent officiellement interdire la pêche au vif comme à Grenoble, Paris, Bordeaux, puisque faire découvrir les poissons aux enfants en les pêchant à la ligne lors de sorties scolaires ne sera plus accepté sur certains territoires de la Métropole de Lyon dès la prochaine rentrée, l’heure n’est plus à la politique de l’autruche dont l’échec est cuisant. Réunis au sein du Parti Animaliste dans un premier temps, les antispécistes ont ensuite réussi à infiltrer des partis politiques arrivés au pouvoir dans nos grandes villes par le jeu des fusions. Dès lors, une nouvelle phase opérationnelle de leur plan a commencé. Pour nous, pêcheurs, un seul et même combat : que l’on pêche au vif ou non, que l’on pratique le no kill ou non, le bateau qu’ils torpillent est le seul que nous possédions ; nous coulerons tous ensemble si nous ne sommes pas solidaires. C’est un changement de civilisation qu’ils veulent, et ils ont obtenu les moyens financiers de le mettre en place à brève échéance : osons regarder en face ce qui s’est passé en seulement 4 ans, faute de réaction de notre part. Si le vif est interdit pour une raison d’ordre moral, alors la pêche de loisir dans son ensemble pourra l’être également : il s’agit dans les deux cas d’hameçonner des poissons. C’est le pilier de notre activité qui est ciblé par nos ennemis. Derrière l’apparence d’une campagne anodine contre une simple technique qu’ils déclarent barbare et désuète, se cache une offensive dangereuse et très stratégique. Si d’autres pays ont interdit le vif en avançant des motifs biologiques (volonté d’empêcher les introductions de pathogènes ou des espèces exotiques), ici c’est une toute autre approche, idéologique. Que faire ? Voici des pistes : Nous ne sommes pas des alevins de trois semaines ! Ne nous faisons pas leurrer plus longtemps, mobilisons-nous sur une stratégie de fond pour renvoyer ces marionnettes extrémistes et leurs idéaux malsains à la place qui est la leur. Ne cédons pas face aux provocations, maîtrisons et anticipons la communication. Mettons au grand jour leur façon d’imposer leur idéologie hypocrite par la force, la manipulation et la malhonnêteté en partageant massivement les informations que nous possédons à nos pêcheurs, à nos élus. Informons en particulier les donateurs potentiels des solutions finales envisagées avec le plus grand sérieux par ces intégristes. Informons-les qu’ils s’attaquent ouvertement à nos associations de protection de l’environnement au détriment réel de ce dernier. 12 Mettons de côté nos querelles futiles, opposons-leur nos valeurs de solidarité, de tolérance et de respect des différences face à leur intolérance viscérale : vif, no kill, ardillons, toutes les pêches ont leur raison d’être, toutes méritent d’être défendues, comme ils ont le droit d’être végans ; et surtout ne cédons pas de terrain. Soutenons nos détaillants victimes de campagnes agressives. Expliquons clairement que la littérature scientifique* précise bien que la sensibilité d’un poisson, adaptée à des conditions de vie particulièrement dures et stressantes, n’a rien à voir avec celle d’un homme. Pour rappel, les poissons ne possèdent pas de néocortex, structure impliquée dans la conscience de la douleur, de la peur et d’autres émotions. Les fibres nerveuses des poissons ne sont pas non plus organisées de la même manière et contiennent davantage de fibre dite « rapide » (réaction immédiate réflexe à l’origine d’évitement ou de fuite ; ex. : lorsque l’on retire sa main du feu). Pour ces raisons peut-être, les poissons sont capables de retrouver des activités normales et de se nourrir immédiatement après des opérations chirurgicales lourdes, ce qui est inenvisageable chez l’homme. Que fait-on pour se soulager lorsqu’on se brûle les doigts ? Nous plongeons la brûlure dans l’eau froide, où vivent les poissons. Les poissons sont différents des humains, leur perception n’est pas celle des humains, leurs conditions de vie ne sont pas celles des humains, ils sont adaptés à d’autres choses. Logique dans un monde aquatique où vous vous faites arracher des nageoires, des morceaux de corps par les prédateurs, oiseaux, poissons, frères, sœurs, parents cannibales à longueur d’année, si vous n’êtes pas directement ingéré vivant et avez survécu aux périodes de famine, aux maladies, aux crues violentes, aux sécheresses, sans parler des pollutions et multiples destructions de l’écosystème. Mais ce dernier point ne semble pas important aux yeux des antispécistes braqués exclusivement sur le grand scandale des petits hameçons. Non, le pêcheur n’est pas un tortionnaire cruel et sanguinaire ! luttons contre leur propagande diffamatoire et défendons nos valeurs. Sortons du cercle vicieux de la culpabilisation qu’ils veulent imposer et qui nous pousse à lisser notre image toujours plus. Rappelons comme l’a très justement cité la FNPF que le bien-être animal passe avant tout par la préservation des milieux, à laquelle les pêcheurs de loisir participent par leur rôle incontestable de sentinelles des cours d’eau et par leur contribution aussi bien humaine que financière à la restauration des écosystèmes aquatiques. Opposons le bien-être que procure la reconnexion à notre nature par la pêche à la ligne, au mal-être de personnes en crise d’identité et en quête de sens, rejetant ce qu’elles sont, reniant leur propre condition humaine. Pour préserver les écosystèmes, notre bien-être et notre liberté, pêchons ! * Voir notamment la synthèse très instructive de J D Rose, R Arlinghaus, S J Cooke, B K Diggles, W Sawynok, E D Stevens & C D L Wynne : Can fish really feel pain? Fish and Fisheries , 2014, 15, 97–133. En analysant par exemple les expérimentations « célèbres » sur l’injection de venin ou d’acide dans la gueule de truites et l’exposition à des antidouleurs, ces auteurs démontraient déjà les dérives manifestes de chercheurs qui sortaient du cadre scientifique avec des conclusions orientées, portés par leurs croyances personnelles. Poussés dans leurs retranchements, les animalistes tentent de se réfugier derrière le nombre de publications favorables, citent le bénéfice du doute, ou font appel au principe de précaution (LFDA, janvier 2020) mais ce serait alors en dévoyer le sens. Rappelons la définition de ce principe, entérinée lors du sommet de Rio de 1992 (principe n°15), inscrit dans la constitution Française depuis 2005 (article 5 de la Charte de l’environnement) : il consiste à prendre des mesures anticipatives de gestion de risques eu égard aux dommages potentiels graves et irréversibles sur l’environnement. Il n’est nulle part question de considération morale.