quel avenir ???

La montagne, celle que nous aimons, n'est pas un produit de consommation. Quand elle le devient, elle devient un objet. Mais la montagne, celle à laquelle nous tenons et qui nous tient à coeur, est un milieu dont de multiples facettes peuvent être distinguées et non séparées. Ce sont les composantes d'un même univers dont la spécificité et même la personnalité, sont faites d'un ensemble de caractères physiques, de traditions et d'un imaginaire qui en font une réalité vivante et globale.
Pour le citadin en particulier, "aller en montagne" n’est pas seulement changer de lieu ; c'est passer d'un monde à un autre, c'est découvrir et fréquenter une réalité autre. Quand on dit qu'on "aime la montagne", c'est de cette réalité globale dont on parle, même si on en privilégie occasionnellement l'un des « éléments », neige, glace, pêch, vtt,etc. Ces pratiques sont, avant tout, confrontation à cet autre que la montagne est pour l’homme, un monde à connaître et où l’on prend plaisir à inventer son chemin.
Aujourd’hui, l’unité et l’altérité de la montagne sont gravement menacées car la tendance qui s'accentue chaque jour davantage, est de socialiser et d’urbaniser la montagne, mais aussi de la morceler, d’en spécialiser les pratiques et, pour tout dire, de la décomposer. Cette tendance incite moins à faire de la montagne qu'à pratiquer des activités sportives en montagne. En voulant s’approprier la nature, l’homme en réduit la différence. Pour mieux l’humaniser, il va jusqu’à la dénaturer. Il souhaite y trouver sa propre image, cherche la confrontation avec lui-même ou avec les autres, plutôt que la rencontre d’un vis à vis, tour à tour partenaire, complice ou adversaire. Cette pente est largement exploitée par le marché du tourisme, avec ses aspects économiques, médiatiques, politiques et même sportifs. C'est une tendance à laquelle nous participons tous ...... [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]



Cela dit, je ne crois pas que s’efface l'attrait de la montagne comme réalité globale. L’alpinisme est en baisse actuellement, mais il n'y a jamais eu autant de randonneurs pour qui la montagne est à découvrir, à admirer, à respecter dans son unité vivante, aimable et redoutable à la fois. C'est cette montagne qu'il importe de ne pas laisser dépérir dans nos paysages et notre environnement, dans nos pratiques et, plus encore, dans notre culture.

Sujet très intéressant à propos duquel il y aurait beaucoup de choses à dire... Et même matière à hausser le ton...

C'est vrai tu as raison Bat65 mais comment faire pour aimer la montagne s'en quelle du coup elle ne subisse ce flot d'admiration par leurs aimants, parce que si nous sommes nombreux à aimer la montagne est bien inévitablement nous allons la détruite parce que trop nombreux à l'aimer ?

JFB a écrit:Sujet très intéressant à propos duquel il y aurait beaucoup de choses à dire... Et même matière à hausser le ton...

Laches toi....bourdel....y a pas de modo :0067.gif:

messieurs , pour parler court sur ce sujet , sachez qu'il y a des gens qui ont fait des etudes et qui savent reflechir mieux que nous sur ce qui est bon ou mauvais pour nos montagnes .....ou plutot devrais je ecrire leurs montagnes ................. nous , nous sommes des "burnes" sachez le , et nous n'y connaissons que dalle !!!

voilà , j'ai tout dit !!!!

qui ça?
les escrolos?
les écotartuffes?

On peut le voir comme ça en effet, quand on sait que beaucoup de choses se décident à Paris et Bruxelles.

Quitte encore de me faire taxer de pessimiste notoire, (attention, un pessimiste est un optimiste qui a de l'expérience) je le vois pas rose, l'avenir en montagne...
Elle n'est devenue qu'un refuge à w.e pour citadins. Certains y pêchent, d'autres y marchent, d'autres randonnent, skient, d'autres escaladent, certains piquent, d'autres niquent...
D'autres encore s'y froissent le groin en s'envoyant des chiffarnas par le museau pour 1kgs de camparols...
Mais comme je l'ai écrit sur ldp, les activités rurales s'y résument à des farandoles de vieux, et les maisons de retraite y prospèrent youp la boum.
Le voilà, l'avenir en montagne. Un vieux/mois au cimetière (en moyenne par chez moi) et aucun jeune pour le remplacer...
Les corbeaux qui volent soit à l'envers pour ne pas voir la misère, soit avec la musette.
Le pire, c'est qu'en voulant éviter tout ça, on c'est retourné vers le tourisme... Depuis, c'est pire. Car ne me demandez pas ce que je pense des stations de ski, du canyoning, du raft, etc. A part défigurer la montagne et créer des boulots de crève-dalle, ils n'ont rien fait d'autre...

Tu exageres là hein on a eu quelque chose de fabuleux..................................................................................................................................................................................LE SAUMON DE FONTAINE

le choix des dirigeants sera inéluctable , il y a une demande du consommateur pour la montagne , donc on va lui en donner pour son pognon ! et si pas assez de demandes , et bien on crée le besoin qui attirera la demande !

c'est economique point barre !! ... l'environnement , les coutumes etc .... sont presque secondaires pour nos gestionnaires , mais ils les maintiendront un minimum car ça aussi ça attire de l' €-touriste .......

dans le 65 aussi il y a baisse d'activité salariale ..... la carte tourisme est a la mode dans tous les domaines ........ elle a double tranchant , d'un coté elle peut servir a proteger l'environnement et de l'autre on "construit" des accés de plus en plus haut avec les infrastructures qui vont bien pour l'aisance des touristes et leurs portefeuilles ......... on protege une vallée et on en flingue une autre .........

il y a aussi une demande des gros industriels .... l'europe du transport a besoin de voies nouvelles , de voies qui concurrencent le fluvial et l'aérien ... d'où les voies ferrée , 4 voies , autoroutes qui agrandissent leurs réseaux ...... pour le béton et le bitume , là il y a de l'argent .......

..... heureusement on a l'ours des pyrenées et les saumons !!!

Le tourisme .....pinaise qd tu vois qu'on leur vend un plat de sarous 20 euros l'assiette archggggg pitain j'ai les amygdales qui font les chanteurs suisses

Le breton, l’occitan, le corse, le basque.... étaient des langues avant que l’on oblige, dans les années 30, les gamins à parler le Français et ceci à coups de règles. En Bretagne de plus en plus de jeunes apprennent le breton (ils le passent d’ailleurs au Bac...) et cela ne les empêchent pas d’être ouverts sur l’Europe, sur le monde...une magnifique chanson de Tri-Yann, la Découverte ou l’ignorance, en parle et reste toujours d’actualité.

oui ils en sont revenu depuis , mais le mal est fait

si certaines langues regionales se perdent , on le doit bien au modernisme c'est certain , combien d'heures d'occitan ont les eleves a la maternelle , au primaire , au college ??? 1 heure par semaine maxi pour mon fils ......... si on a quelqu'un a la maison qui peut l'aider a progresser il s'y tiendra ........ et encore ce n'est pas sur ..... les enfants eux-meme pour une majorité preferent les langues etrangeres puisqu'elles les conduiront plus facilement dans leur metier ... les jeunes ne veulent plus "s'embeter" d'une langue qui a été trop longtemps considéré comme "morte" ......

c'est une identitée qui est parti pour beaucoup ...... la faire revenir ne sera pas facile .....

c'est au conseil generaux et regionaux de relancer cet engouement aupres des familles , c'est aux parents de maintenir et d'animer cette envie d'apprendre " le patois des vieux" a leurs enfants !

...... pis faudrait renommer les loisirs aussi ...... foot-ball//playstation/streetfishing et compagnie ne vont pas le sens a faire renaitre l'envie d'apprendre le patois .....................

la société de consommation nous pousse a etre stéréotypé , ça l'arrange pour mieux faire de nous ce qu'elle veut .....


y a qu'une chose a faire .................... le fil bleu sur le bouton bleu , le fil rouge sur le bouton rouge .......................

Va me falloir faire l'apéro ce soir pour comprendre le sujet

ce n'est pas a l'école d'apprendre les langues régionales aux enfants c'est aux parents mais comme la plupart de nos ages ont été interdit de le parler , ben nous n'avons pas pu l'apprendre a nos enfants et c'est comme ça que ça c'est perdu.

La mort d'une langue, c'est la mort d'une culture. Le gouvernement français de l'époque a fait cela suite à la première guerre mondiale où aucun poilu ne parlait la même langue dans les tranchées.
Hélas, il ne se doutait pas des conséquences.
Mon père se rappelle encore des coups de règles qu'il recevait, y compris dans la cour de récréation au moindre mot d'occitan prononcé...
On aurait voulu tuer une culture que l'on ne s'y serait pas pris autrement.
Maintenant oui, le mal est fait. Certains jeunes le comprennent encore un peu, le parlent très mal, et pour ce qui est de l'écrire, c'est pire.
Et puis de nos jours, les gens ont la bougeotte. C'est le système qui veut ça.
Ils n'ont plus d'attache à leur région... Et ceux qui l'ont gardé reviennent les w.e. s'ils ne sont pas trop loins. Mais c'esst bien faible un w.e.
C'est un peu comme dans TER2 "le touriste et les mouches" où j'avais essayé d'en parler. C'est bien joli de se pointer faire un lac, passer une nuit sous la guitoune et redescendre... Mais ça ne fait pas vivre le pays.
Nos anciens, eux, y vivaient ! D'ailleurs les lacs, les pics, ils ne les connaissaient que très peu. Ils ne s'aventuraient que rarement mis à part les bergers en haute montagne. Ils en avaient peur.

c'est vrai ça , mon beau père connait trés mal les pics des alentours a part l'arbizon qui est juste devant la maison, pourtant il y a vécu toute sa vie .

JOS a écrit:

la société de consommation nous pousse a etre stéréotypé , ça l'arrange pour mieux faire de nous ce qu'elle veut .....


y a qu'une chose a faire .................... le fil bleu sur le bouton bleu , le fil rouge sur le bouton rouge .......................

Pour moi aussi il est là le vrai souci!
Nous sommes des générations de consommateurs! On consomme une façon de vivre véhiculée par la pub, par les injonctions qui pèsent sur nous, il nous faut un bon travail, une belle bagnole, des belles fringues, des loisirs de managers, un esprit d'entrepreneur.... On ne vit plus, on consomme tout, biens marchands, personnalité, identité "culturel", tout est dans l'image, le spectacle, tout est devenu consommable et jetable...

le fil bleu sur le bouton bleu... Oui mais malheureusement on ne sait plus trop où on a enterré la hache de guerre... Et quand tu vois le poids des médias qui manipulent comme ils veulent, qui font la pluie et le beau temps! quand tu vois le résultat des manifs, des blocages, le gouvernement s'en fout, tout le monde s'en fout.... Et puis le sentier de la violence mène à l'incompréhension, à la brutalité... Pour l'instant j'ose croire que les choses changeront mais de façon moins radicale, progressivement...

Concernant cette culture de masse uniformisée qui tend à faire de nous tous des inlassables consommateurs, y a un bouquin que j'ai bien aimé...je m'permet de le nommer...
Christopher Lasch "Culture de masse ou Culture populaire!"

Et ce que dit Milou me rappelle le fameux polémiste, très contesté, très caustique, au verbe acide, à la satire acérée, Jean Edern Hallier pour ne pas le nommer et son pamphlet dans les années 70 : "Tout fout le camp". Dans celui-ci il s'en prend déjà à la société de consommation à tous les niveaux : social, politique, administratif, même l'Europe a droit à ses attentions... Je signale qu'à l'époque un président, mais là je ne le nommerai pas, avait vainement tenté d'interdire son livre !!!

Et oui, nous arrivons bientôt dans "Le Meilleur des Mondes "

bat65 a écrit:Le tourisme .....pinaise qd tu vois qu'on leur vend un plat de sarous 20 euros l'assiette archggggg pitain j'ai les amygdales qui font les chanteurs suisses

20 euro les sarous ? c'est moins cher que les zouzouilles quand même .

"Il est interdit de parler patois et de cracher par terre !"

C'est une des premières phrases de français qu'a appris ma mémé...

Résultat de la République une et indivisible, 70 ans plus tard, son petit-fils se demande bien ce que peuvent être ces sarous à prix d'or, quant aux zouzouilles, je n'ose même pas demander de peur d'être inconvenant...

Le sarou est un épinard sauvage ue l'on trouve en montagne et- qui est assez répendu par chez nous

jojo69 a écrit:"Il est interdit de parler patois et de cracher par terre !"

C'est une des premières phrases de français qu'a appris ma mémé...

Résultat de la République une et indivisible, 70 ans plus tard, son petit-fils se demande bien ce que peuvent être ces sarous à prix d'or, quant aux zouzouilles, je n'ose même pas demander de peur d'être inconvenant...

Tu as raison . J'ose même pas le dire . mais normalement ce sont , des zoziaux avec des grosses coui**es , et quand ils atterrissent ils gueulent ,zou-z-ouile ! zou-z-ouile !

jojo69 a écrit:"Il est interdit de parler patois et de cracher par terre !"

C'est une des premières phrases de français qu'a appris ma mémé...

Résultat de la République une et indivisible, 70 ans plus tard, son petit-fils se demande bien ce que peuvent être ces sarous à prix d'or, quant aux zouzouilles, je n'ose même pas demander de peur d'être inconvenant...

Des épinards comme dit plus haut ou alors chénopodes, vendus à prix d'or par Marc veyrat dans ses gargottes pour pauvres.

arvi pa